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La seconde révolution agricole, verte & numérique

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Qu’est-ce que le numérique apporte à l’agriculture ? Quelles sont les ruptures aujourd’hui dans les processus agricoles, avec les nouveaux traitements ou les nouveaux instruments de travail comme les drones, capteurs, robots,… ?
Pour répondre aux nombreux défis d’aujourd’hui, le monde agricole doit se remettre en question. Un séminaire le 7 avril prochain, créé par l’association Aristote, tentera de comprendre les enjeux de ce secteur entre savoir écologique, avancées technologiques,… sur le thème de « La seconde révolution agricole, verte & numérique », organisé par David Menga, en partenariat avec CapTronic, Clean Tuesday et le Festival Vivant.
 
Ce séminaire passera en revue les transformations radicales que connaît le monde agricole.
La première partie, le matin, explique ce que le numérique apporte à l’agriculture, et met en avant la logique des plateformes et de l’open source.
La deuxième partie insiste sur la rupture dans les processus agricoles, avec de nouveaux traitements comme la méthanisation ou de nouveaux instruments de travail comme les capteurs, les drones ou les robots.  
 
Aujourd’hui, l’agriculture doit relever de nombreux nombreux défis , nourrir une planète à forte croissance démographique tout en restant compétitive , en préservant l’environnement et les hommes, tout en façonnant nos paysages. 
 
La première révolution verte a permis à la population mondiale de passer de 3 milliards dans les années 1960 à 7,3 milliards aujourd’hui . Cette révolution s’articulait autour de la sélection de variétés de céréales à hauts rendements, de fertilisants chimiques et de pesticides. Elle a fait la fortune de firmes comme Monsanto ou Bayer . 
Cette course à la productivité a atteint ses limites avec des prix qui s’effondrent à cause des surproductions, des terres qui s’appauvrissent et de l’eau qui se fait de plus en plus rare. Le réchauffement climatique amplifiera cette évolution. 
Le poids des investissements pour augmenter la productivité de la terre (matériels agricoles, intrants chimiques, semences génétiquement modifiées) et le poids des remboursements d’emprunts pèsent lourdement sur le revenu des agriculteurs. En 2014, les remboursements d’emprunts se sont encore accrus de 4 %, alors que dans le même temps, le salaire retenu par l’exploitant est en baisse de 4%. L’effondrement des prix du porc et du lait mettent en péril des filières entières. 
Une sous-utilisation des ressources alliée à une augmentation des coûts des machines fait exploser les coûts. Par exemple, un distributeur d’engrais ou un pulvérisateur valant désormais 20 000 euros, n’est utilisé qu’une semaine par an et dort le reste du temps dans un hangar.
 
Pourtant, tout n’est pas noir. Le secteur vins et spiritueux, qui s’appuie sur la filière viticole française, dégage un excédent commercial de 10,4 milliards d’euros, deuxième poste excédentaire dernière l’aéronautique, 22 milliards. 
Le secret de cette réussite, privilégier qualité plutôt que quantité et vendre « un savoir vivre à la française ». 
 
La filière bio privilégie aussi la qualité, en ajoutant le côté soutenable via le respect d’équilibres biologiques. L’alimentation bio envahit les cantines scolaires et fait désormais partie des habitudes des français puisque 9 français sur 10 en ont consommé occasionnellement (chiffres de l’année 2014). Pourtant, près de 30 % de la consommation bio est importée. L’obstacle à une plus grande pénétration de la nourriture bio demeure le prix. 
 
Au final , la question est de produire de manière compétitive (coûts maîtrisés) de la qualité tout en vivant de son travail. 
 
La seconde révolution verte s’appuie sur de l’ingénierie biologique de pointe (maîtrise des gènes et des interactions entre variétés, meilleure compréhension des écosystèmes) et la révolution numérique. 
 
La première pierre est celle de l’agrobiodiversité qui permet de conjuguer performances agricoles et adaptation des sols au changements climatiques. De manière encore plus ciblée, l’utilisation de micro-organismes (bactéries ou champignons) augmente le rendement des cultures et permet à terme de ”remplacer les produits chimiques et les engrais agricoles”. Il permet aussi de valoriser les déchets agricoles (biomasse, excréments animaux) sous forme d’énergie, d’engrais (digestat) ou de matières plastiques (chimie verte). Maîtrisés, ces transformations procurent une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs ou a minima abaissent sérieusement les coûts de carburants et d’engrais. 
 
 La seconde pierre est celle du numérique qui offre les bénéfices suivants : 
◾ l’agriculteur établit des liens directs avec le consommateur. Ce dernier peut devenir un acteur décisif dans la chaîne de financement des projets agricoles, via des plateformes de financement participatif. Il peut aussi augmenter les marges de l’agriculteur via les circuits courts (paniers délivrés dans des conciergeries ou des tiers lieux).
◾ L’agriculteur établit des liens directs avec ses semblables pour mettre en commun les ressources lourdes (tracteurs, moissonneuse) et ses fournisseurs. C’est de l’AirBnB agricole.
◾ L’agriculteur peut automatiser des tâches agricoles (arrachage de mauvaises herbes, récolte, traite) via des robots spécialisés. 
◾ L’agriculteur peut monitorer en temps réell’état de sa récolte grâce à de l’imagerie hyperspectrale des drones et des capteurs plantés dans le sol. Des logiciels d’aide à la décision s’appuyant sur des plateformes big data permettent d’augmenter la productivité avec des impacts réduits sur l’environnement. Nous sommes dans l’agriculture de précision. 
◾ Les logiciels open source associés à des standards d’interopérabilité de données métier permettent aux agriculteurs de tirer le meilleur parti de l’information émanant de la ferme et de son environnement et d’innover en collaborant. Grâce à l’open hardware, des agriculteurs bricoleurs peuvent produire des machines à moindre coût et gérer finement les maintenances. 
 
 
Rendez-vous le jeudi 7 avril 2016 de 8h45 à 17h30 à l’Ecole Polytechnique, Palaiseau (Amphithéâtre Becquerel)
 
Séminaire ouvert à tous :
– gratuit pour les membres d’Aristote
– non membres : participation de 60 €
 
 

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