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arts et cultures

A l’épreuve de l’eau …

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La Fondation François Schneider invite L’Ososphère (1) à inventer une conversation chorale et fluide entre le numérique et l’eau. Immergé dans ce lieu d’art niché en terre d’eau, au pied des Vosges, le parcours multiplie les correspondances entre matière numérique et aqueuse mais aussi les causes communes engagées par un rapport poétique au monde. Les œuvres épousent la figure de la fontaine ou celle du bassin, pour les déjouer l’instant d’après et inventer d’autres objets d’eau signés par l’époque. Au-delà de ses charges symboliques, l’eau est parfois investie ici comme activateur du récit, d’autres fois interpellée pour ses enjeux plastiques, voire comme élément à part entière du dispositif. Du 28 octobre 2018 au 13 janvier 2019, dans le cadre d’un projet de résidence de création, en partenariat avec la Région Grand Est, l’artiste plasticien Étienne Rey crée « Turbulences », une installation immersive in-situ, sensorielle et grandiose, qui recrée une expérience poétique universelle, celle de l’abandon à la contemplation du jeu de la lumière sur l’eau. En écho à l’œuvre d’Etienne Rey, une dizaine d’artistes ont été invités afin de présenter l’art numérique sous toutes ses formes : installation vidéo, dispositif mécanique, mapping, bassins d’algorithmes, présentent entre autres des paysages lacustres, des larmes figées, des vagues sculptées.
 
À l’épreuve de l’eau, le numérique explore ses turbulences comme ses évaporations, ses flux et ses stagnations, joue du processus de la vague comme de celui du goutte à goutte pour tendre un miroir à deux faces inspiré par cet infini de possibles à portée de main. Déclencheur de cette exposition, l’œuvre Turbulences d’Étienne Rey a été créée pour la Fondation François Schneider dans le cadre d’un projet au long cours, soutenu par la Région Grand Est, la Fondation et porté par L’Ososphère dont cet artiste est un sociétaire. Cette œuvre intègre « la turbulence et l’écoulement comme « moteurs » du dispositif plastique, générant au sein de l’installation une activité qui repose sur des principes de mécanique des fluides et joue de leur caractère imprédictible ».
Liste des artistes : Herman Kolgen, Stéphane Kozik, Pe Lang, Joanie Lemercier, Tristan Ménez, Jacques Perconte, Laurent Pernot, étienne Rey, Gaëtan Robillard, Urbrain, Pierce Warnecke.

Etienne Rey, Turbulences, 2018

Un grand volume fluide nous surplombe. Un volume dont la perception serait proche de celle d’une grande masse d’eau en suspension dans l’espace. Le volume apparaît comme un « ghost », résultant d’une présence physique proche de l’immatériel. Comme contraint dans sa verticalité, il est, par ailleurs, animé en son sein de perturbations, de turbulences, de réflexions, caractéristiques des effets de la lumière au contact de l’eau en mouvement. Dans Turbulences, Étienne Rey engage le récit dans son geste plastique. Comme dans une anticipation de moins en moins improbable, il convoque l’écriture numérique et la machinerie pour recréer une expérience poétique universelle, autant qu’intime et située, celle de l’abandon à la contemplation du jeu de la lumière sur l’eau. Geste doux et désespéré d’un artiste pour sauvegarder une émotion qui pourrait disparaître avec l’évaporation des conditions naturelles qui nous l’offrent. Création originale pour la Fondation François Schneider. En partenariat et avec le soutien de la Fondation François Schneider, avec le soutien de la Région Grand Est. Direction artistique, production, diffusion : Quatre 4.0 / L’Ososphère.
 
Le travail d’Étienne Rey explore la notion même d’espace. L’enjeu est de produire des déplacements de perception. La question du lieu et de l’environnement, de l’in situ et de l’architecture, participent à la découverte de structures spatiales par le biais de déplacements et de la démultiplication des points de vue. Les diverses installations ont pour point commun d’inviter à des expériences constituées de matériel et d’immatériel, d’énergies et d’attractions qui mettent en jeu des phénomènes physiques dont le vecteur principal est la lumière. Des transformations réflexives s’opèrent entre perception, propre à chacun, et conscience de l’impact de notre présence. L’intention est de produire des expériences d’espace. Les pièces dévoilent la façon dont ce dernier se structure. Entre installations immatérielles faites de brume et de lumière et celles employant des matériaux aux propriétés optiques, toutes les œuvres élaborent des filtres perceptifs de l’environnement nous amenant à questionner notre relation au réel. Site de l’artiste : www.ondesparalleles.org

Herman Kolgen, Mémoire liquide

Mémoire liquide est une installation photographique où les images photos nous sont présentées à demi suspendues dans l’espace, puis partiellement déposées dans des bassins. Ici le temps agit sur l’œuvre : au contact de l’eau, les images finissent par s’altérer, le papier par se dissoudre jusqu’à redevenir pulpe, pour éventuellement se rompre. À l’image d’une mémoire qui s’efface et se transforme au fil du temps, les photographies – elles-mêmes échantillons du passé – vont subtilement absorber l’effet de la durée de l’exposition dans leur matérialité même. À ces images s’ajoute une dimension sonore qui nous plonge dans des territoires inconnus, ceux que nous retenons chacun en nous-mêmes. La mémoire trouve un fil conducteur dans la composition chorale d’humanités mises ainsi à l’épreuve de l’eau.
 
Artiste multidisciplinaire reconnu depuis plus de vingt ans pour ses créations en arts numériques, Herman Kolgen vit et travaille à Montréal. Véritable sculpteur audiocinétique, il tire son matériau premier de la relation intime entre le son et l’image. Kolgen travaille à créer des objets qui prennent la forme d’installations, d’œuvres vidéos et filmiques, de performances et de sculptures sonores. En exploration constante, il travaille à la croisée de différents médias, élaborant ainsi un nouveau langage technique et une esthétique singulière. Les œuvres de Herman Kolgen ont été présentées entre autres à la Biennale de Venise, Ars Electronica, la Transmediale de Berlin, ISEA, au Centre Georges Pompidou, Cimatics, Dissonanze, Mutek, Elektra, Sonar, Tapei Digital Arts, Shanghai E-Arts. Il a également performé avec l’Ensemble Intercontemporain de Paris et la Philharmonique de Los Angeles. Herman Kolgen est lauréat de plusieurs prix prestigieux dont Ars Electronica, Qwartz, Best Experimental Film Award du Independant Film Festival de New York et Los Angeles. De 1996 à 2008, il consacre la majeure partie de son temps au duo skoltz_kolgen. Site de l’artiste : www.kolgen.net

Stéphane Kozik, Water from Comets, 2014

Dans cette installation pluridisciplinaire, l’eau, troublée d’un nuage de peinture blanche, devient écran sur lequel est projetée une vidéo de liquides en mouvement. Au fond du bassin, moteurs et pompes « actionnent » l’eau afin de retrouver ses comportements vivants en interaction avec la composition sonore diffusée par six hauts-parleurs. Les éléments du dispositif sont synchronisés afin de créer à partir de cette eau, une nouvelle matière à la fois vivante et irréelle, sorte de placenta qui bouillonne, gronde et fume. La figure du bassin percute donc à la fois celle de l’écran et celle de l’aquarium, dans un geste artistique « à partir de l’eau » qui cherche à saisir quelque chose de la métaphysique de celle-ci pour produire un récit ouvert. Technique vidéo : Stéphane Kozik, Mediafaz Water from Comets est lauréate du projet ESH en partenariat avec le Phénix, transcultures et Art Zoyd.
 
Artiste, plasticien sonore, musicien diplômé de l’école supérieure des arts visuels de Mons (Belgique) d’ARTS2, Stéphane Kozik travaille essentiellement sur des installations interactives, des performances audiovisuelles et musicales, des courts métrages… Sa démarche se veut pluridisciplinaire, sensible, sensorielle, poétique et ludique. Il appréhende dans ses œuvres le réel de manière surnaturelle, bien souvent en le mettant en vibration, en résonance, en harmonie, en dissonance, en rythme… Que ce soit sous forme de performances, d’installations ou encore de vidéos, il crée, transforme des espaces pour questionner nos rapports au monde. Site de l’artiste : www.stephanekozik.be

Pe Lang, Positioning systems VI, 2013

Immobile malgré l’apparence de ses mécanismes, l’œuvre ne s’active qu’une ou deux fois par jour, le temps d’aligner parfaitement des gouttes d’eau sur un support dont la texture est hydrophobique. Minuscules sphères qui n’attendent que l’inéluctable évaporation, les gouttes sont au cœur d’un process dont il ne reste rien et que seule une photographie scientifique serait à même de pérenniser. Décontextualisé de tout environnement industriel qui pourrait justifier sa conception, le dispositif engage l’eau dans une poésie horlogère, marquant par sa nature même un rapport élastique au temps dans un monde numérique ivre de sa propre précision synchronisée.
 
Né en 1974 en Suisse où, après plusieurs années passées à Berlin, il est revenu installer son atelier près de Zürich, formé à l’électronique et à la programmation informatique et intégrant naturellement la technologie dans ses réalisations, Pe Lang est l’un des artistes les plus prometteurs et les plus accomplis de la nouvelle génération de l’abstraction constructive. Souvent considéré comme l’étoile montante d’une certaine conception helvétique de l’art concret qui privilégie la parfaite construction géométrique et la réalisation impeccable, Pe Lang construit un parcours artistique exemplaire, de la musique expérimentale à la création d’œuvres cinétiques qui mettent en jeu des phénomènes physiques – attraction/répulsion du magnétisme, diffraction de la lumière, effets en cascade de la gravitation, du frottement ou de la collision des éléments entre eux – d’une élégance toujours mystérieuse et captivante. Les nombreuses distinctions qui ont récompensé, depuis quinze ans, ses installations sonores et ses performances dans les festivals européens, aux États-Unis et en Asie, les prix et récompenses artistiques qui lui sont décernés et les expositions que lui consacrent les institutions d’art contemporain, témoignent de la reconnaissance internationale unanime qui commence à couronner son travail. Site de l’artiste : www.pelang.ch

Joanie Lemercier, Fuji, 2014

Joanie Lemercier définit un motif qu’il met en relation avec un espace. Le design est celui de structures physiques, géométriques, organiques, naturelles ou paysagères. Créé au Japon en août 2014, à Takamatsu, Fuji est inspiré par Le conte de la princesse Kaguya (Kaguyahime no monogatari) et fait partie d’une série sur les volcans. Le paysage du Mont Fujiyama y est dessiné dans un très grand format sur lequel une projection de lumière va guider notre perception de la réalité, jouant de l’intensité dramatique par un jeu des verticalités et des fluidités passant notamment par d’orageux climax. Conception et visuels : Joanie Lemercier Musique originale : Paul Jebanasam Production : Juliette Bibasse.
 
Joanie Lemercier est un artiste français dont le travail explore l’influence de la lumière projetée sur notre perception visuelle. Son univers s’articule autour de formes géométriques, motifs et compositions minimales. Joanie Lemercier utilise la projection depuis 2006 et a co-fondé le label visuel AntiVJ en 2008. Dès 2013, il fonde son propre studio où il développe des installations, pièces et expérimentations utilisant la lumière. Site de l’artiste : www.joanielemercier.com

Tristan Ménez, Bloom, 2018

L’eau est mise en vibration à l’aide d’un haut-parleur diffusant des infra-basses. Couplée à un système stroboscopique, l’installation fige l’écoulement de l’eau dans une mécanique sculpturale qui s’inscrit dans l’expérience hypnotique de la fontaine. Suspension de gouttes d’eau, ralentissements et autres phénomènes d’optique, Bloom rend visibles des mouvements irréels dans une expérience visuelle qui joue avec notre fascination pour les figures du jeu d’eau. Ce que le spectateur voit est intimement lié à ce qu’il entend. Les modulations de fréquences et d’amplitudes sonores provoquent des transformations de la sculpture d’eau en mouvement. Coproduction : Le Bon Accueil – Lieu d’arts sonores – Rennes Ce projet a reçu une bourse d’aide à la création de Rennes Métropole.
 
Plasticien, codeur et compositeur de musique électronique, Tristan Ménez vit et travaille à Rennes.

Jacques Perconte, Fécamp-Fagnet (Haute-Normandie), 2017

Fécamp-Fagnet est un film infini, partie prenante d’une série s’attachant à la Haute-Normandie – terre d’eau remarquable. Cette vidéo générative est une succession de compressions dansantes de données vidéo montées à la volée. L’émotion du regard déborde le support qui le montre et, réinventant le geste du peintre, fait appel au pixel pointilliste qui altère l’image pour incarner la splendeur d’un souvenir de houle ensoleillée. Le regard s’y noie, troublé de retrouver dans une émotion renouvelée cette expérience de l’eau qui tient de la contemplation et du point de vue, de la peinture et du cinéma, de rapport à la nature et à la matrice numérique.
 
Figure majeure de la scène artistique numérique et de l’avant-garde cinématographique française depuis la fin des années 90, Jacques Perconte se définit comme un artiste visuel. Son travail concentré sur le paysage, déclinant film linéaire pour le cinéma et film génératif pour l’exposition, performance audiovisuelle, photographie et installation, consiste à ressaisir la nature, notamment dans le rapport culturel et technique que nous construisons avec elle. Les œuvres de Jacques Perconte naviguent entre les salles de cinéma et les salles d’exposition. Outre celles annuelles à la Galerie Charlot à Paris, on peut citer deux grandes expositions personnelles en 2014, au Prieuré Saint-Pierre à Pont-Saint-Esprit et au Collège des Bernardins de Paris, qui ont permis à un large public de découvrir son travail d’installation vidéo. En 2013, le festival Côté Court lui consacre son panorama et retrace une lecture de sa filmographie au travers de 26 pièces. Le très sélect et secret club de David Lynch, le Silencio à Paris, lui consacre un programme d’une dizaine de films en avril 2014. Après lui avoir offert deux cartes blanches en 2011, la Cinémathèque française consacre à son travail le cycle des avant-gardes de décembre 2014 à février 2015 sous le titre Soleils. En 2015, c’est la Mostra Invideo à Milan qui, pour sa 25e édition, programme un focus sur son œuvre. Site de l’artiste : www.jacquesperconte.com

Laurent Pernot, Tenir La Mer, 2015

Dans un « comme son titre l’indique », Tenir La Mer est une sculpture que nos générations pourraient laisser aux générations futures faute d’être capables de transmettre son sujet dans la pleine poétique dont nous avons hérité.
 
Diplômé de l’Université Paris VIII et du Fresnoy, Laurent Pernot façonne depuis une dizaine d’années une œuvre polymorphe à travers différents médias : la vidéo, l’installation, la photographie, la lumière, la sculpture. Sa poétique explore la mémoire à travers l’expérience du flux du temps, de l’impermanence des choses, du visible et de l’invisible rendus perceptibles par une certaine utilisation des matériaux, de la lumière, de l’image et du mouvement. À la fois familières et déjouant les apparences, ses œuvres se manifestent souvent dans un temps suspendu au-delà des actualités et des chronologies, convoquant des récits et représentations du monde qui traversent l’espace et les siècles, regardent les interactions entre l’homme et la nature. Empreinte d’une douceur mélancolique qui révèle le potentiel de la perte ou la disparition, son œuvre induit ainsi la sensation d’un monde flottant dont la fragilité nous menace. Site de l’artiste : www.laurentpernot.net/fr

Urbrain, Image Latente, 2015

Dans sa pratique artistique, Urbrain poursuit une quête : séparer l’image de son support, écran ordinateur, vidéoprojections ou diaporamas. C’est ainsi qu’il a croisé les recherches de LABo des Fées, animé par Erik Lorré, qui explore également ces différents supports par la programmation visuelle et sonore en temps réel synchronisée avec des actions physiques pilotées par ordinateur. En combinant leurs recherches respectives et leurs univers, ces deux artistes explorent ici la technique de projection d’images sur des gouttelettes d’eau. Dans Image Latente, l’eau offre sa matérialité et sa poétique à l’écriture d’un environnement immersif et interactif pour faire naître un objet qui compose avec la lumière dans une lévitation plastique et par instants irréelle. Alexandre Urbrain en collaboration avec Erik Lorré Musique : Ôtanô Co-production : Fées D’hiver.
 
Urbrain réalise depuis de nombreuses années des installations vidéo éphémères dans de multiples configurations scéniques. Pendant les heures de gloire des raves, il projette ses mix d’images dans une multitude de clairières, de hangars désaffectés et de catacombes. Au fur et à mesure, ses installations intègrent des galeries (Arslonga, Paris), des showrooms prestigieux (Passementerie Declercq, Paris), des hauts lieux du patrimoine français (crypte carolingienne de Flavigny sur Ozerain) et des festivals audiovisuels (Vision’R, Paris – Plages Électroniques, Cannes – Souterrain porte VI, Nancy). Accompagné de Philô, Urbrain a présenté le projet Cocon, un dôme de stimulations visuelles, auditives, olfactives et mécaniques dans lequel les spectateurs sont invités à s’allonger. Il y anime en temps réel ses créations visuelles, dévoilant un univers graphique épuré, sombre et éminemment contemporain. Site de l’artiste : www.labo.feesdhiver.fr

Gaëtan Robillard, En recherchant la vague, 2013

L’installation transpose le rivage d’une île au cœur de l’exposition et c’est le récit de la vague, son scénario, que Gaëtan Robillard tente de retranscrire ici par le dispositif numérique. Au centre est projeté un océan mathématique qui affronte le rocher. Le domaine est constitué de millions de particules, dont le mouvement est calculé image après image, par un processus logiciel. La caméra parcourt la géométrie de l’île. Plus tard, une voix émane et étudie le paysage. Elle questionne le transport et la forme de la vague. Les objets résiduels et les équations sont remis au mur. Si la scénarisation de la nature et le calcul numérique composent la séquence, d’autres modes de relation au motif succèdent au film. Le travail de Gaëtan Robillard confronte ici, par ses modèles, la mathématisation du monde et le désir de l’affranchi qu’incarne la singulière situation insulaire. Production : Le Fresnoy Partenaires : Laboratoire en mathématique Paul Painlevé, Université Lille 1, et EPI SIMPAF Inria Lille Nord Europe.
 
Diplômé du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Gaëtan Robillard est chercheur doctorant à l’université Paris 8 et membre du Laboratoire des Intuitions de l’ESBA TALM Tours. Dans sa démarche artistique, il s’intéresse en particulier au langage des algorithmes et à la création de scénarios, d’images et d’installations dans lesquelles l’expérience spatiale joue un rôle important. Les sciences ou les techniques industrielles s’inscrivent dans ses travaux comme autant de points de départ pour l’élaboration d’une réflexion sur l’histoire et l’environnement. Il a fondé le nom de Tabouret Studio, entité à travers laquelle il produit des films d’animation, avec d’autres artistes et réalisateurs. Site de l’artiste : www.mobitool.free.fr

Pierce Warnecke, Data Decay, 2009 (revisitée en 2018)

Data Decay est une installation audiovisuelle de data visualization. À partir de banques de données liées à l’eau et ses sources locales, des sons et formes géométriques, les plus simples possible, sont générés automatiquement. Aucune piste audio ou vidéo externe n’est utilisée, tout provient des données. Pour cette version, Pierce Warnecke pioche dans les gisements fluides de l’Open Data pour donner à voir et entendre une représentation de la mise en données du Rhin et de la présence de l’eau dans la mécanique du monde.
 
Pierce Warnecke est un artiste multidisciplinaire et transmédia franco-américain. Entre art vidéo et musique, son travail explore les combinaisons entre sons synthétiques, interférences électroniques et manipulation d’objets. Site de l’artiste : www.piercewarnecke.com
 
  1. L’Ososphère Révélant de nombreux lieux de la ville par des événements « in situ », L’Ososphère se déploie dans le temps et dans l’espace urbain de Strasbourg (mais aussi ailleurs et en réseau), avec nuits électroniques et concerts, expositions et parcours artistiques, concerts, croisières sonores, workshops, conversations publiques, radio et édition… Depuis 2011, L’Ososphère est augmentée de lignes de programmes (Pop Up District et Cafés Conversatoires) qui activent des lieux et situations, souvent sur invitations. En 2015, L’Ososphère produit notamment un événement intitulé « Jardin d’Hiver » sur le Campus Central à l’invitation de l’Université de Strasbourg. En 2017, L’Ososphère revient habiter le site de La Coop une ultime fois avant sa transformation pour y ouvrir un espace public singulier, le temps d’un événement exceptionnel qui, en 10 jours, réunit 42 000 personnes (29 000 visiteurs et 13 000 danseurs) et 122 artistes. 2019 sera l’année de sa prochaine édition. L’Ososphère devient désormais biennale. L’Ososphère intègre également une plateforme de création et production de projets artistiques et culturels, diffusés dans le cadre de ses temps publics
 
LA FONDATION FRANÇOIS SCHNEIDER
 
Fondation philanthropique créée en 2000 et reconnue d’utilité publique en 2005, la Fondation François Schneider poursuit un double engagement en faveur de l’éducation et de la culture. Elle permet à des lycéens d’accéder à l’enseignement supérieur grâce à des bourses d’études et soutient des artistes contemporains dans le développement de leur carrière. La Fondation, dirigée par Marie Terrieux, encourage la création à travers différentes initiatives dédiées au thème de l’eau, notamment un concours international, l’acquisition d’œuvres pour sa collection et l’organisation d’expositions thématiques dans son centre d’art contemporain et son jardin de sculptures. Elle complète son action par des publications, des prêts, des expositions itinérantes et un programme de résidence pour les jeunes artistes issus des écoles le long du Rhin. Située au bord du Rhin qui s’étend de la Suisse aux Pays-Bas en passant par la France et l’Allemagne, la Fondation François Schneider place l’interculturalité au centre de sa programmation et contribue à susciter des échanges riches entre les artistes et les populations de ces différents territoires.
 
Lieu : Fondation François Schneider – 27 rue de la Première Armée – 68700 Wattwiller – France
 
PROCHAINS RENDEZ-VOUS
Nuit numérique : vendredi 16 novembre, visite guidée à 18h30 et nocturne jusqu’à 20h
Visite guidée et atelier famille « Light painting » : dimanche 2 décembre, 14h – 17h
Nuit numérique : vendredi 14 décembre, visite guidée à 18h30 et nocturne jusqu’à 20h
Visite guidée : dimanche 6 janvier, 11h
Workshop sonor « Plic, plic et cliquetis » avec Hermance Vasolida : samedi 12 janvier, 15h – 17h
 

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