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Miser sur le vivant : quels modèles économiques pour l’avenir ?

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L’avenir sera inévitablement impacté par la problématique du changement climatique … que l’on ne fasse rien ou que l’on tente de développer de nouvelles approches. Dans le premier cas, nous en subirons les conséquences négatives, dans le second nous pourrons espérer en atténuer les effets. C’est l’insertion et l’empreinte de l’homme et de l’économie dans la biosphère qui sont en jeu et en question. Les engagements pris dans le cadre de la COP 21 « invitent » l’ensemble des pays à mettre en place des alternatives aux pratiques actuelles dans de nombreux domaines (transport, industrie, habitat, agriculture …) pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES).

La bioéconomie pour pomper le CO2

La problématique de la bioéconomie s’inscrit pleinement dans ce contexte de transition énergétique et économique. Développer une bioéconomie qui repose sur l’utilisation raisonnée de ressources renouvelables, c’est se donner la perspective de ralentir, voire de réduire l’accumulation de gaz à effet dans l’atmosphère. Dans l’absolu, la bioéconomie répond à la logique d’une économie circulaire, basée sur l’utilisation du CO2 par le biais de la photosynthèse. Pour autant que l’on puisse limiter les recours au carbone d’origine fossile tout au long du cycle, la bioéconomie présente des atouts indéniables.

Des bioraffineries conçues comme des écosystèmes résilients

Sur le plan industriel, la bioéconomie s’appuie sur le développement de bioraffineries qui permettent de fractionner la biomasse (agricole ou forestière) en ses différents constituants et, de fait, une valorisation de la plante entière. Les bioraffineries sont considérées comme étant la pierre angulaire de la bioéconomie par leur positionnement entre la production de biomasse et les marchés.
Pour ce qui est du domaine agricole, il est possible d’envisager la production sur un même site de produits destinés à l’alimentation, l’énergie, la chimie… Au plan local, les bioraffineries, insérées dans les territoires, permettent également de créer des « boucles » notamment pour ce qui concerne la gestion des sous-produits et effluents : une logique de « zéro déchet » et de valorisation notamment sous forme d’amendements et de fertilisants. En outre, la production de « biointrants » (produits de biocontrole et de biostimulation/ biofertilisants)) peut contribuer à réduire les émissions de l’agriculture.

L’histoire exemplaire de Bazancourt-Pomacle

Sur le plan scientifique et technologique, les procédés mis en œuvre au sein des bioraffineries feront de plus en plus appel aux biotechnologies industrielles dont les progrès permettent désormais d’envisager de produire une gamme de plus en plus large de produits, y compris des hydrocarbures…
Le site de Bazancourt-Pomacle (Marne) représente un « archétype » de bioraffinerie territoriale basée sur l’engagement, dans la durée, d’agriculteurs organisés en coopérative. Au fil des années, le site s’est ouvert à d’autres parties prenantes pour devenir un véritable écosystème au sein duquel de nombreuses synergies ont été établies.
 
 
La résilience du dispositif  tient en grande partie à cet « esprit » de coopération au-delà de la forme juridique. Dans une logique d’approche globale de la durabilité, les acteurs impliqués dans la bioraffinerie se sont engagés, en amont, dans un projet collectif de reconversion d’une ancienne base aérienne en une vaste ferme expérimentale – la ferme 112 – en vue de revisiter les pratiques agricoles pour davantage de durabilité et d’adaptation aux besoins de la transformation. La durabilité de la bioéconomie commence dans les champs …
 
Par ailleurs, un effort de recherche collectif associant un pôle académique (avec AgroParisTech, Centrale Supelec, Neoma BS et URCA) récemment installé sur le site de la bioraffinerie, grâce au soutien des collectivités locales, permet d’entretenir une démarche d’innovation continue. Membres du pôle de compétitivité Industries & Agroressources (Pôle IAR), l’ensemble des parties prenantes œuvre de fait pour une meilleure prise en compte de la durabilité dans le développement économique.
 
Jean-Marie Chauvet, Fondation Jacques de Bohan, Bioraffinerie Bazancourt-Pomacle, projet ferme112
Article issu de l’intervention du 15 sept 2016 dans le cadre du FESTIVAL VIVANT
 

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