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Dopage génétique, la prochaine révolution de la triche sportive

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La lutte contre le dopage dans les compétitions sportives est devenue un véritable sport mondial. Pas un Tour de France, un millésime des Jeux Olympiques, un championnat du monde, sans que le dopage ne soit évoqué. La traque contre les sportifs tricheurs fait souvent la une des journaux mais qu’en est-il de tous ceux qui passent au travers du filet ? Or dans un avenir pas très lointain, la lutte contre le dopage pourrait être encore plus difficile, voire impossible à mener : quand se généralisera le dopage génétique.
 
On en parle souvent dans les colonnes de UP’ Magazine. Les scientifiques multiplient les usages de leur nouveau savoir dans la réécriture de notre code génétique et sa modification. Les biotechnologies d’édition génétique, au premier rang desquelles figure le désormais fameux CRISPR-Cas9, font des progrès considérables. Aujourd’hui, modifier le gène d’une plante est devenu chose courante. Mais sait-on qu’avec les mêmes outils on pourrait modifier le gène d’un athlète pour le rendre plus compétitif ?
 

Gène de l’EPO

Ainsi, par exemple, un scientifique pourrait utiliser un virus pour insérer un gène qui encourage l’organisme à produire la protéine érythropoïétine (EPO). L’EPO aide à fournir de l’oxygène aux tissus, c’est pourquoi certains athlètes tricheurs se l’injectent depuis des années pour améliorer leurs performances. La détection de cette substance injectée est relativement simple, et les contrôles antidopage ont appris à la détecter parfaitement. Mais qu’en sera-t-il quand on détectera un excès d’EPO que l’organisme aura produit lui-même ? Beaucoup plus difficile à faire. Bien que ce soit possible.
 
Olivier Rabin, directeur exécutif principal des sciences et des partenariats internationaux de l’Agence mondiale antidopage (AMA), a déclaré à CNN que les officiels devraient chercher des copies supplémentaires du gène dans le sang d’un athlète ou dans un autre échantillon biologique. Facile à dire mais difficile à faire. En effet, pour que ce contrôle fonctionne, il faudrait que les opérateurs des contrôles sachent à quoi ressemblait le code génétique de l’athlète avant qu’il ne soit transformé. Après tout, qui peut dire que l’athlète n’est pas né avec cette conformation génétique ?
 
Nous parlons ici d’une manipulation génétique consistant à rajouter un gène à un athlète. Mais tout se complique encore quand il s’agit d’édition de gènes. En effet, contrairement à la modification génétique, qui implique l’ajout de gènes, l’édition de gènes se concentre simplement sur le découpage et le collage des gènes qu’un organisme possède déjà. Un athlète génétiquement modifié n’aurait pas de gènes ajoutés et la transformation serait indétectable par les officiels en charge du contrôle. Ni vu ni connu, j’amasse des médailles…
 
 

Contrôle impossible ?

Pour prendre une longueur d’avance, l’AMA envisage de demander à tous les athlètes olympiques de soumettre des copies de leur code génétique complet. Cette démarche ouvre un territoire obscur en termes de protection de la vie privée, et la question devient encore plus sensible quand on considère que certains athlètes olympiques sont mineurs. De plus, comment repérer un jeune sportif pas encore reconnu dans les compétitions, qui aura modifié son code génétique ; son échantillon de code d’origine aura déjà été transformé, bien avant qu’il ne rêve d’entrer dans la grande compétition et qu’un quelconque contrôle ne lui soit appliqué.
 
Les spécialistes de la lutte contre le dopage se sentent désarmés et n’invoquent qu’une seule issue : éduquer le plus tôt possible les athlètes sur les questions d’éthique et les risques pour la santé associés au dopage génétique. On peut craindre que ce soit cause perdue d’avance : l’histoire récente de la lutte contre l’EPO nous a montré que les athlètes sont prêts à prendre n’importe quel risque pour obtenir un avantage dans la compétition.
 
 
Sources : Futurism, CNN
 

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