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Le Gobi : une nouvelle façon de boire de l’eau

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Gobilab a été créée en Juin 2010 par Florence, Samuel et Xavier pour lancer Gobi, l’alternative aux gobelets et bouteilles jetables. Gobi est à la fois une innovation produit, la première bouteille réutilisable et personnalisable spécialement pensée pour le bureau et la vie quotidienne mais aussi une communauté d’utilisateurs, www.begobi.com et une initiative non-profit de référencement et multiplication des points d’eau dans la ville, appelée Eaupen, www.eaupen.net. 

C’est le premier projet de Gobilab dont la mission est de questionner d’autres modes de consommation pour proposer des alternatives plus performantes sur le plan sociétal et environnemental. 

Pour s’hydrater, schématiquement, il y a le verre à table, la gourde en montagne et les gobelets et bouteilles jetables pour tous les autres besoins : bureau, cinéma, train, ..et on le sait tous, la bouteille d’eau est le récipient le moins écologique du monde de par son grand nombre mais surtout sa composition.

Ces autres besoins sont tellement nombreux et en croissance que 2 milliards de gobelets sont jetés chaque année et environ 7 kilogrammes de bouteilles par an et par personne dont 20% de petits et moyens formats. Une manne économique aussi importante que les nuisances environnementales générées…

Quelle alternative contre ce gaspillage ? 

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En partant de l’idée que le jetable est une solution ‘d’hier, obsolète, il fallait que l’innovation émerge de l’usage et de l’écosystème de ces usagers. L’objectif étant de susciter un changement de mode de consommation, une nouvelle façon de boire de l’eau. 

Pour contribuer à la politique de prévention des déchets, priorité de l’Ademe en application des orientations du Grenelle et de la politique européenne des déchets, il fallait s’inscrire dans les plans locaux de prévention qu’établissent actuellement les collectivités locales, contribuer aux projets des éco-quartiers et éco-cités et surtout faire naître une communauté d’utilisateurs et un réseau de partenaires le plus vaste et varié possible. Aujourd’hui, il faut réussir à réduire les impacts en inventant des solutions créatives et communautaires avant de penser recyclage ou «biodégradable» : changer plutôt que corriger.

Le Gobi a été pensé en partant des usages et pour s’adresser au plus grand nombre.

C’est en étant utilisé tous les jours que le Gobi permettra de réduire les déchets et en étant utilisé par le plus grand nombre qu’il aura un impact significatif.

Gobi se révèle plus qu’une bouteille éco-conçue. Grâce à une application smarphone, elle permet de localiser le point d’eau le plus proche: On introduit sa Gobicarte dans la borne-fontaine et cela déclenche le remplissage.

En observant les habitudes, celles des collègues, des familles et des gens autour d »eux pour identifier toutes les utilisations de gobelets et bouteilles jetables, les concepteurs du Gobi se sont demandé s’ils avaient déjà utilisé des gourdes, pourquoi, lesquelles, leurs feedback et attentes.

Ils ont travaillé avec un sociologue expert des comportements de consommation sur les référents (la bouteille, la carafe, le verre, …) dans l’univers de la consommation d’eau et toutes les images et connotations qui y sont attachées. Cédric Ragot, le designer, et son équipe ont travaillé en partant des usages et attentes en termes de forme, hygiène et fonctionnalités. Leurs propositions ont été soumises à un groupe de 100 personnes qui a bénévolement joué les cobayes et affiné les directions.

Le Gobi est la première bouteille réutilisable adaptée au bureau, aux déplacements et activités du quotidien. Cela se traduit par les caractéristiques suivantes :

• il est transparent parce qu’il est important pour les utilisateurs de voir l’eau et s’assurer de la propreté

• il pèse moins de 100 grammes et mesure 21 cm pour tenir facilement dans un sac ou une sacoche tout en offrant 40 cl ce qui correspond à la consommation moyenne pour une matinée ou une après-midi

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• il a un goulot simple et un peu large parce que tout le monde «sait» boire avec un goulot simple, que c’est facile à remplir et à nettoyer.

• il a un système de personnalisation breveté qui permet de reconnaître son Gobi parmi des centaines d’autres à l’école ou au bureau (sans altérer le design) et de s’approprier son Gobi

• il a une petite anse en forme de goutte qui permet de l’attraper, le tenir ou d’y accrocher une lanière.

Son design rompt avec les codes du sport et de la randonnée pour bien s’intégrer dans un bureau et dans les univers urbains.

Le Gobi est un cas d’école d’éco-conception

Surtout, il a été étudié pour durer des années, être réutilisé, être lavé en machine, sans lâcher le moindre composant nocif dans le liquide qu’il transporte. Et c’est là un vrai pas en avant en terme de santé publique face à la bouteille d’eau en plastique jetable.

Un programme de recherche et de tests de 4 mois a été nécessaire pour identifier les enjeux environnementaux et sanitaires : un travail avec la société coopérative Mu pour évaluer en amont les impacts environnementaux associés au cycle de vie du Gobi qui a permis de valider que c’est bien une solution performante sur tous les indicateurs (épuisement des ressources, émissions vers l’air, l’eau et le sol) sauf sur l’utilisation de l’eau puisqu’il faut le laver au lieu de le jeter.

Pour garantir l’hygiène tout en évitant une surconsommation d’eau, un autre travail a été accompli sur les recommandations d’entretien avec Proj&eau, spécialiste hygiène et environnement et des laboratoires d’analyse. Enfin, l’éco-conception préventive a permis d’identifier les pistes pour optimiser l’emballage : il sera minimal pour les achats par Internet et «massifié» pour les livraisons en B2B. Le Gobi est sans BPA et réutilisable en toute sécurité pendant plusieurs années

La question du matériau a été primordiale et a entraîné de gros investissements car les concepteurs avaient deux exigences majeures :

• la sécurité sanitaire : BPA, phtalates, … les plastiques les plus répandus ont suscité des inquiétudes ces derniers temps et  ont amené à renoncer au polycarbonate (BPA) et au PET – et donc au rPET le plastique recyclé le plus courant (en raison de questionnements sur l’antimoine, les formaldhéydes et des perturbateurs endocriniens) et à chercher des alternatives innovantes.

• la durée de vie : plus on utilise un Gobi longtemps et plus il évite de générer de déchets. Il fallait donc un matériau solide et qui résiste bien à l’utilisation quotidienne et aux lavages répétés. Au Gobi de prouver que plastique ne rime plus forcément avec cheap !

Le programme de recherche a consisté à faire établir un panel de matériaux répondant à ces 2 contraintes puis de baser le choix sur l’analyse environnementale des matériaux sélectionnés. Ce fût encore un travail collaboratif avec 3 types d’experts : les ingénieurs du département R&D du Pôle Européen de la Plasturgie, une Docteur en pharmacie spécialisée sur les questions de sécurité sanitaire des matériaux plastique et enfin un laboratoire de tests spécialisé sur les enjeux sanitaires de l’eau par rapport à un contenant. Le tout analysé et coordonné par Mu et Proj&eau.

Ce programme de recherche a amené à renoncer aux matériaux agro-sourcés (c’est-à-dire issu de végétaux) car aucun, à ce jour, ne remplissait à la fois les critères de résistance et les exigences en termes environnementaux (plantes peu gourmandes en eau, non-OGM, entraînant une trop forte utilisation de terres agricoles, …) mais  le développement d’agro-matériaux a été suivi avec beaucoup de précaution pour être validés pour le contact alimentaire et adaptés à une bouteille réutilisable. Il  semble en effet contre-productif de laisser penser qu’un matériau pourrait être jeté dans la nature et se biodégrader tout seul…

Mais le plus important avec Gobi n’est pas dans la matière qui a été utilisée pour le construire, mais dans les nouvelles habitudes qu’il va chercher à mettre en place : boire de l’eau du robinet, au robinet ou ailleurs. Un vrai changement dans les mentalités, qui a du mal à passer, grâce notamment à tout le travail de mésinformation effectué par les grands acteurs de l’eau en bouteille.

Gobilab pousse surtout pour que des fontaines publiques soient plus accessibles aux gens. Aujourd’hui, à part dans les bureaux, il est encore trop rare de trouver en ville des fontaines d’eau potables. Gobilab a mis en place un principe de réseau social sur son site afin de militer pour l’ouverture de ces fontaines en nombre plus important. Et là pour une fois, c’est Paris qui fait figure de bon élève. Car non seulement les parisiens croisent régulièrement les fontaines Wallace, mondialement connues, mais notre capitale vient d’inaugurer la première fontaine publique d’eau gazeuse en France. Elle s’appelle la Pétillante et elle est située dans le jardin de Reuilly, à proximité de la mairie du XIIe arrondissement de Paris. A boire sans modération, dans un joli Gobi bien sûr !

{jacomment on}

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