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L’enseignement numérique est bien un moteur d’innovation

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Nous rentrons de plus en plus dans l’ère de l’enseignement numérique. Cet enseignement s’appuie sur des technologies d’information et de communication dont le fondement est la numérisation des contenus.  Le développement des TIC nous a fait entrer en quelques décennies dans un véritable espace mondial de l’information. L’économie de la connaissance, identifiée comme un des principaux leviers de compétitivité, est devenue un objet de compétition internationale.

Plusieurs éléments récents doivent être pris comme des opportunités pour développer le numérique. 

Dans l’enseignement supérieur, on peut citer à titre d’exemples la constitution de pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES),  la loi LRU,  l’opération Campus / projet UEB C@mpus en Bretagne, le plan numérique 2012. Les profondes mutations induites par l’ensemble de ces réformes constituent à cet égard une occasion historique de refonder sa stratégie numérique. Des plateformes d’enseignement numérique, des sites dédiés, des universités numériques, des ENT (Espace numérique de travail) existent, que se soit dans le domaine de l’enseignement, ou dans celui des entreprises. 

La formation numérique en entreprise

L’enseignement numérique ne fait pas que dispenser des connaissances aux individus. Il aide l’entreprise à acquérir d’indispensables méthodes collaboratives, il favorise la naissance d’innovations techniques, il permet de capitaliser la connaissance.

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L’avantage offert par l’enseignement numérique aux entreprises en tant que telles n’est pas négligeable. La formation à distance permet de diffuser parallèlement de la méthode et de la connaissance initiant aux méthodes du travail collaboratif dans l’entreprise. Elle enseigne une façon de travailler ensemble, elle accompagne l’entreprise dans la gestion de ses connaissances.

En quelque sorte, la formation de ses employés rend l’entreprise « apprenante ». On forme les individus, on apprend à l’entreprise à créer ses outils. On dépasse les objectifs de premier niveau, comme le confort de ne pas se déplacer ou la flexibilité dans les horaires. C’est un objectif que l’on peut qualifie de « méta », au-delà de la fonction première de la formation.

Cette fonction seconde de la formation est importante dans un monde où l’organisation est de plus en plus un des critères de performance de l’entreprise. Or cette organisation peut difficilement se faire sans l’outil numérique, ne serait-ce que parce que les nouvelles générations qui rentrent dans l’entreprise sont nées avec le numérique.(Source : Le Monde « Bâtissons une planète plus intelligente »- 2011)

Favoriser les innovations, assuer la conservation

Le processus de formation peut également favoriser la naissance d’innovations qui seront précieuses pour le développement de l’entreprise. Prenons l’exemple du CNAM qui, à l’occasion d’une interview pour le journal Le Monde,  explique : « Prenons le cas d’une formation que nous assurons en permanence, celle des techniques de démantèlement d’une centrale nucléaire. Lorsque nous suivons, pour les former, les ingénieurs qui travaillent à cette tâche, ou qui aspirent à y travailler, nous débouchons souvent sur des projets innovants. Tout le monde attend du CNAM non seulement qu’il accompagne l’entreprise dans sa montée en compétence, mais aussi qu’il lui apprenne à « sortir du cadre ». Les métiers du démantèlement sont à inventer, ils sont nouveaux, les réponses toutes faites n’existent pas. La formation à distance, le travail collaboratif, le contact avec le monde académique aident à enclencher cette démarche d’innovation.

Enfin, parce que nous sommes le CNAM, je veux aussi insister sur la fonction de « conservation » de la connaissance. En tant que « conservatoire », nous sommes attachés à garder une trace claire et nette des connaissances enseignées, à les « capitaliser ». La capitalisation dans la tête de nos enseignants peut partir avec nos enseignants.

Avec le numérique, nous pouvons aisément garder le savoir, non pas comme dans un musée, mais comme élément constitutif de nos enseignements à venir ».

Ressources d’enseignement numérique : le futur de l’enseignement ?

L’enjeu pour l’éducation est d’adapter les méthodes d’enseignement aux élèves d’aujourd’hui, sans concession en termes de contenu et raccorder ainsi écoles, collège, lycées, universités,… au monde du numérique. Cela signifie faire meilleur usage de la technologie en créant plus de vidéos et d’animations et en associant certains exercices à différents médias, tels que les forums de discussion et les blogs. «Il faut savoir penser à la façon des étudiants. Les étudiants sont contents de travailler en ligne, ils passent des pages statiques aux vidéos et écoutent des podcasts. Nous devons mettre à profit ces capacités lorsque nous créons des contenus numériques » explique Erik van Noordenne, directeur commercial chez da Vinci College

Pour de nombreux chefs d’établissement, on obtient ainsi une meilleure qualité d’enseignement. Les enseignants ne disposent pas de beaucoup de temps, mais ils sont nombreux à créer leur propres ressources numériques. En trouvant le matériel pédagogique dont ils ont déjà besoin sur la plate-forme d’apprentissage, ils disposent de plus de temps pour faire ce qu’ils font le mieux : enseigner.»

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Aujourd’hui, près d’ un enseignant sur cinq utilise un manuel numérique ; signe que leur usage « gagne du terrain » dans l’Education nationale, rapporte une enquête TNS-Sofres, menée du 10 juin au 11 juillet 2011 auprès de 6.183 professeurs. Pour les enseignants, rien n’empêchera le boom du numérique.  A ce jour, il y a 950 manuels numériques différents. « Depuis 2009, chaque manuel scolaire est systématiquement bimédia [papier et numérique] et doté d’une interactivité avancée [vidéoprojection, ergonomie de navigation, outils d’interaction avec la classe] ». Mais «malgré une progression par rapport à 2010, les manuels numériques représentent moins de 1 % du chiffre d’affaires des manuels imprimés », précisent Savoir Livre et le Groupe des éditeurs scolaires. 

Un exemple concret, celui de la société Speechi  qui vient de créer le premier logiciel d’enseignement collaboratif, nommé Alexandra. Depuis 2004, Speechi accompagne les professeurs, de l’école maternelle à l’enseignement supérieur, pour que dispenser un cours soit plus pratique, plus fluide mais aussi novateur en termes de méthode pédagogique. L’entreprise a ainsi développé une gamme de solutions combinant logiciels et matériels (tableaux blancs interactifs (smart Board), visualiseurs, salles mobiles, vidéoprojecteurs…) pour que l’enseignement devienne résolument nomade et numérique. Qu’il soit en salle ou à distance, le professeur dispose à tout instant de présentations didactiques qu’il aura conçues pour faciliter l’apprentissage de ses élèves en y associant des contenus multimédias. 

Cette plateforme collaborative d’elearning permet désormais aux enseignants de créer leurs cours, mais aussi de les diffuser et de les partager sur Internet. Pour leur part, les élèves peuvent les enrichir de commentaires, directement ou a posteriori, et les partager à leur tour. L’enseignement devient ainsi interactif et collaboratif. Quand la forme ne prend pas le pas sur le fond.

Autre exemple, dans l’apprentissage de la musique : prendre des cours de guitare acoustique, classique, électrique, de guitare basse, de piano, d’harmonica, de batterie en vidéo est désormais possible grâce à iMusic-School. Ce sont des artistes reconnus dans leur style qui s’invitent chez vous pour vous transmettre ce qui fait leur originalité, et vous faire partager leur plaisir de jouer. Avec plus de 12 000 vidéos accessibles à tout moment, iMusic-School est devenue la première école de musique sur Internet, et permet désormais l’apprentissage des principaux instruments : guitare, piano, chant, basse, batterie, etc. Ce sont à ce jour plus de 10 000 élèves qui ont appris la musique grâce à cette méthode, faisant ainsi en à peine 3 ans d’iMusic-School la référence pour l’apprentissage de la musique en ligne. Dernière information du jour : avec un score de 94%, la page Facebook d’iMusic-School ( http://www.facebook.com/imusicschool),se positionne en second dans le classement sur le taux de réponses aux questions des internautes devant IDTGV, Auchan Drive, Eram…

Le site offre un support dense et de qualité qui permet de progresser à son rythme : une méthode pédagogique unique intégrant des vidéos, des supports de cours (dessins, partitions…), des playbacks, ainsi que des cours de solfège et d’harmonie. Par cette approche pédagogique, artistique et ludique, iMusic-School accompagne tous ceux qui désirent apprendre à jouer d’un instrument ou se perfectionner, en bénéficiant de l’expérience de musiciens de renoms qui leur transmettent un savoir-faire technique ainsi qu’une ouverture artistique. Réciproquement, ces cours de musique permettent aux Artistes/musiciens de nouer une relation privilégiée et directe avec leur public basée sur la transmission de leur propre création musicale.

Les bénéfices utilisateurs sont nombreux.  Pour le professeur d’abord car Il dispose d’outils lui permettant de concevoir des cours complets, en interaction avec sa classe. Des réponses peuvent être immédiatement données aux élèves grâce aux ressources web intégrées. Il a aussi la possibilité de s’inspirer des cours publiés par d’autres professeurs.

Pour l’élève évidemment car les contenus multimédias lui permettent d’assimiler les cours d’une manière différente, en complément de l’enseignement classique. La mise en ligne des cours lui offre l’opportunité de réviser des parties de cours sans devoir retrouver ses notes manuscrites.

Il existe bien sûr d’autres solutions dédiées à l’enseignement. Comme Open-Sankoré : en plus d’annoter, de dessiner et de mettre en évidence, ce logiciel offre la possibilité d’enrichir le contenu de son cours en important des animations flash, des images, du son, des vidéos ou en intégrer des documents existants .pdf ou .ppt. De plus, il est gratuit et en open source. 

Il faut donc réduire la fracture numérique

Le développement numérique d’un territoire passe par la mise en oeuvre de services publics en ligne pour l’éducation, en donnant des services personnalisés aux élèves et en diffusant au plus grand nombre des contenus représentants la qualité scientifique de l’Université.

Le numérique est un axe qui s’inscrit dans la continuité de l’objectif 1 de la LOLF Enseignement supérieur et Recherche : « Promouvoir une égale probabilité d’accès des différentes classes sociales aux formations de l’enseignement supérieur ». 

Chaque université est ainsi amenée à définir sa politique de réponse au risque de fracture numérique entre les étudiants selon leur milieu. Les enjeux pour l’enseignement sont importants : construire une image de marque forte, en gagnant en visibilité internationale et en conservant son attractivité régionale ; satisfaire ses usagers et ses acteurs, en s’attachant à répondre aux objectifs, missions et besoins des étudiants, des enseignants, des chercheurs, des personnels et de la direction de l’établissement et maîtriser la chaîne numérique du savoir, en favorisant la génération de contenus numériques. Pour cela, il faut organiser et industrialiser la gestion de la connaissance en définissant la politique de diffusion, et enfin, valoriser le patrimoine intellectuel. 

Des solutions innovantes pour réussir l’école numérique

Le rapport de la mission Fourgous en 2010 démontrait le rôle du numérique, outil efficace dans la lutte contre l’échec scolaire et facteur d’égalité des chances, dans la réussite à l’école.  Bien que ce rapport ne soit pas, loin s’en faut, le premier du genre sur le sujet, il a le mérite de relancer le débat, en effet nécessaire, sur l’école à l’ère du numérique, et notamment d’appeler à une politique globale et ambitieuse en la matière, qui ne saurait se résumer ni à la question de l’équipement des établissements et des élèves, ni à celle de l’éducation aux médias. Il fait aussi ressortir les besoins financiers nécessaires de plus d’un milliard d’euros pour rattraper le retard de la France dans ce domaine (la France se situe au 8e rang européen en ce qui concerne l’équipement des établissements en TICE, et ne se classe qu’au 24e rang sur 27).

S’appuyant sur plus de 12 000 contributions et témoignages, le rapport a donné la parole à tous les acteurs du numérique : enseignants, élèves, personnels d’encadrement de l’Education nationale, parents d’élèves, syndicats, décideurs économiques, constructeurs et éditeurs. Ce rapport propose un état des lieux précis des expériences menées en France en les confrontant aux politiques mises en place à l’étranger. L’introduction et la généralisation des TICE (Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement), voulue par la communauté éducative, impacte considérablement le rôle de l’enseignant et la pédagogie à tous les niveaux : temps scolaire, examens, manuels scolaires, programmes…Elles conduisent également à rendre plus attractives les disciplines scientifiques ainsi que l’apprentissage des langues étrangères.

Afin de renforcer ce déploiement sur l’ensemble du territoire, le rapport préconise 12 priorités et 70 mesures, dont :

La connexion de 100% des établissements scolaires en haut débit d’ici 2012, puis en très haut débit, ainsi que la généralisation des tableaux numériques interactifs.

La formation des enseignants par l’Education nationale aux outils et services numériques.

La création d’espaces interactifs dans les établissements scolaires et de nouveaux supports interactifs et de manuels numériques innovants.

Le développement des ENT (Environnement numérique de travail).

Le développement d’outils numériques pour renforcer la créativité, l’autonomie et la confiance en soi.

La création d’une structure de pilotage et d’impulsion du numérique à l’école, légère et opérationnelle.

A lire pour en savoir plus :

– Article dans Le Point « L’école numérique de Chatel » : http://skhole.fr/sites/default/files/rapport-fourgous-chatel-TICE.pdf

– Actions de la France dans le domaine de l’éducation / Création d’un dispositif d’enseignement supérieur à distance  : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/haiti/haiti-deux-ans-plus-tard/actions-de-la-france-dans-le/article/creation-d-un-dispositif-d

– Environnement Numérique de travail / L’enseignement entre en ligne : http://www.connexions-normandie.fr/environnement-numerique-travail-enseignement-universite-normandie/1620/

– Le café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/03/08032012Accueil.aspx

– Livre :  « L’école, le numérique et la société qui vient » : http://arsindustrialis.org/l%C3%A9cole-le-num%C3%A9rique-et-la-soci%C3%A9t%C3%A9-qui-vient-sortie-le-25-janvier-2012

– La Revue du Numérique pour l’éducation

Pour prolonger en ligne :

La campagne présidentielle vue par Bernard Stiegler pour bien comprendre que le numérique à l’école s’inscrit dans un projet plus global d’ « économie de la contribution »

– Le site Ars Industrialis

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