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Au coeur du désastre, quelles sorties ?

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Ou l’état politique de nos sociétés… Mais qu’en est-il du fond du fond des désastres en court, tant pour le genre humain, que plus large, l’ensemble du vivant, et plus globalement, de toute notre planète ? Quels énergies et processus essentiels, qui(s), quoi, pourquoi et comment ?

La planète et l’humanité ont connu des vagues et des vagues de monstruosités, d’erreurs magistrales catastrophiques. Les avancées continues en sciences qui permettent sans cesse de réécrire l’histoire mettent à jour et témoignent que nous n’avons pas encore identifié de débuts apparents à cette réalité dans les temps des temps. Aujourd’hui, il y a toujours une ou plusieurs guerres quelque part, toujours des génocides (ainsi début 2014 en Birmanie cette fois perpétré par les populations bouddhistes (!) ou encore au Soudan des animistes par des soi- disant intégristes musulmans (qui ont mal lu le Coran), toujours des épidémies sans que l’ONU n’y puisse rien mais fasse suffisamment (pourquoi est une question de fond).
Les dettes et bulles financières sont devenues si importantes qu’elles sont réputées ne plus pouvoir éclater, sauf effondrement mondial général.

Les sécurités sur le nucléaire continuent de se révéler relatives ; ces derniers jours des réserves entières de virus mortels disparaissent ! Pire, nous venons de mettre en évidence que la population mondiale, par ses consommations, en est arrivée en 2013 à ponctionner dés mi-avril sur l’ensemble des ressources la totalité de ce que la planète est capable de reproduire, ce qui veut dire que le reste de la consommation est pris sans renouvellement suffisant de ressources, et que la nature en est détériorée de façon inéluctable, donc que nous nous rapprochons toujours plus de nos limites de ressources collectives.

Les plus récents rapports mondiaux sur l’environnement sont « sans appel », à l’évidence systématiquement instruits selon tous les paramètres à considérer, irréfutables.
Quoiqu’il en soi des facteurs naturels autres que humains, la responsabilité écrasante du facteur humain est enfin reconnue incontournable, … même par une partie des instituts
« bidons et marrons » investis pour le déni et l’aveuglement.
Jamais dans notre histoire collective nous en avons été à ce point de dangerosité, même lors des grandes pestes d’antan, des crises des années 20, ni au pire de la seconde guerre mondiale du XXème siècle !

La communauté scientifique internationale le sait, et une partie de plus en plus importante, pluridisciplinaire, s’évertue à exprimer l’alerte depuis des années. Des lanceurs d’alerte se multiplient pour informer les opinions publiques, au risque de leur vie. Tous les gouvernements et leurs appareils ne peuvent que le savoir, dont les principales centrales de renseignement (qui ne font pas que dans le militaire). Les autorités religieuses de même, bien entendu.

Et rien ne bouge : les gouvernements des principales nations (US, Chine, Russie) continuent pratiquement de refuser de s’engager sur les questions de l’environnement (au-delà de n’avoir signé aucun traité international), pourtant nettement identifiées et médiatisées. Les grandes nations émergentes (Indes, Brésil, Nigéria, Afrique du Sud …) continuent à marche forcée selon leurs logiques de croissance qui visent d’abord le niveau de développement des déjà-ex « grandes puissances ».

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Quels que soient les États, le néolibéralisme dominant (bien plus proche de la réalité d’aujourd’hui que le concept devenu flou de capitalisme) génère un fossé croissant comme jamais entre très riches et tous les autres (largement à l’aise, moyens, pauvres et misérables). Les entrelacements entre politique et économie de la mondialisation sont tels qu’aucun État n’a plus les capacités de rester maître de son économie réelle et de son système de société. La seule et unique valeur reste l’argent, selon les canons de la rentabilité financière à court terme.

Les multiples initiatives et investissements d’autres formes de vie en société, qui existent assez pour témoigner de leur maturité, ne sont pas assez connectées entre eux, pas assez pour être valorisées par les « grands » médias, et ne font pas globalement le poids face aux puissances des grandes sociétés multinationales, privées. Tout juste sont-elles tolérées car pas encore assez dangereuses pour le néolibéral dominant, et font pendant encore un temps office de faire valoir ; mais le grignotage engagé dés la fin de la seconde guerre mondiale, et accéléré dés la chute du camp soviétique, éradique petit à petit sans pitié, sans faire de bruit.

Les instances de gouvernance publiques internationales montrent explicitement leurs impuissances aux populations bernées par des médias majoritairement contrôlés par les puissances financières.

En Occident, les structures qui font et défont les personnes aux pouvoirs publics et privés, les organisations telles Bilderberg et ses dérivées Trilatérales ou Davos et autres …, sont imprégnées d’un paradigme néolibéral considéré comme vérité pensée unique, laquelle actuellement génère les restrictions des populations au profit de l’exploitation-spoliation de toutes les richesse par une infime minorité. Toutes les « élites de haut niveau » publiques comme privées ont été formées, en fait, formatées, au seul même modèle, progressivement mais systématiquement, les autres systèmes de référentiels ayant été progressivement étouffés pour ne rester connus et reconnus que par une minorité d’intellectuels, souvent qualifiés
« d’archaïques et de politiquement immatures ». On imagine mal qu’il n’existe pas des structures comparables ou à finalité proches au niveau du bloc chinois ainsi qu’autour du bloc reconstitué autour de Moscou.

Le seul frein tout relatif, exprimé dans le discours d’introduction du dernier forum de Davos, tient dans l’appréhension de révoltes sociales nombreuses et dures, « suffisamment » pour être susceptibles de mettre en danger la continuité du pillage actuel.

Derrière ces structures formelles se tiennent, masqués et cachés, voire occultes, les véritables maîtres de nos civilisations, lesquels ne s’embarrassent même plus d’aucune « argumentation explicative bien pensante », si tant est qu’ils s’en soient jamais embarrassés.
Face à eux, il n’existe plus de démocratie réelle dans les décisions et les actes, mais uniquement d’apparence. Les derniers bastions nordiques ou austraux viennent de basculer.
L’emprise, côté occidental, est en train de refermer ses tenailles avec les projets en cours de « négociations » intenses de traités de libre-échange portant sur l’intégralité des conditions de
vie publiques et privées, tant côté atlantique que côté pacifique.
Toutes ces stratégies dans le déni et le dédain total de l’état de la planète et des populations.

Qu’y a-t-il au cœur de cette réalité, pourquoi et comment ?

L’avidité des détenteurs de capitaux, qui en sont arrivés à l’image de l’oncle Picsou nageant sur ses monceaux d’or, puisque la « guerre solidaire » entre eux en est à rechercher où placer ces fortunes incommensurables dont les peuples sont spoliés, acheter toutes les terres achetables, prêter avec intérêts négatifs à certains États dont on sait que les citoyens seront ponctionnés un jour ou l’autre, … cette avidité insatiable n’explique pas tout.

Le manque de conscience apparent de ces grands détenteurs est celui d’une caste regroupant bien moins que 1 % de la population mondiale. Une « caste », ce concept traduisant mieux la réalité d’aujourd’hui que celui de « classe » des XIXème et première moitié du XXème siècle.
Cette caste est internationale, et ses capitalisations cumulées donnent à la plupart de ses membres le contrôle de suffisamment d’instituts pour valider les principes qui les soutiennent, de suffisamment de moyens de transports privés et de services de sécurité privés pour les isoler du reste du monde, de toujours plus de moyens financiers pour « jouer ». Jouer avec les monnaies des États, les ressources utiles au plus grand nombre ou rares, tous les « marchés », en vivant dans un luxe difficilement imaginable avec une seule petite partie des intérêts de leurs capitaux, quand ce n’est pas l’argent des rançons de systèmes mafieux.

Cette caste, de part ses moyens financiers, des images de pouvoirs fictifs qu’elle entretient soigneusement, de la veulerie d’une partie des « masses » par conformismes et peurs, de l’impuissance perçue de l’autre partie aussi faute d’éducation et d’un minimum de marge de manœuvre, … cette caste est entourée d’un nombre « suffisant » de serviteurs pluridisciplinaires, très bien payés et qui se croient privilégiés.
Si une étude UE-US toute récente met en évidence que 60 à 70 personnes détiennent autant de « richesses » que 50 % de la population (3,5 milliards), posons l’hypothèse que le total de
cette caste et des différentes catégories de « serviteurs » atteint peut-être 5 % de la population ? Ce qui représenterait alors quand même 350 millions de personnes, disséminées et liées en réseaux complexes, la plupart n’étant même pas conscients du tissu dont ils participent. Plus tous les petits propriétaires tyranniques qui achèvent le « job ».

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Que cette caste fonctionne selon un système mafieux du genre italo-américain, ou russe, ou asiatique, ou japonais, ou selon un système socio-économique « ordinaire », de toute façon le reste de l’humanité a à faire là à une « mafia plurielle ». En effet d’une part toutes les valeurs humanistes, avec ou sans spiritualité liée, y ont disparu de fait, … malgré les discours tenus. D’autre part, une fois coopté et inséré dans ces filets, il est très dangereux d’en sortir, car alors le principe de l’individu isolé règne et il ne faut compter sur aucune coopération pour survivre.

L’habitude du luxe et d’une vie apparente de privilèges est renforcée par le sentiment de supériorité partagé au sein de cette caste. « Entre nous » on en est ou on n’est pas de l’élite, les seuls qui puissent tirer les ficelles de ceux qui sont « aux affaires ». Mais que l’on ne s’y trompe pas, l’individualisation y est absolue pour tout ce qui compte ; l’individualisation systématique est un des piliers du système de référence du néolibéralisme dominant, et celui qui veut jouer coopération voire collectif et humanités sort du clan. Des signes apparents, hors de prix pour le vulgus pecus, signent l’appartenance ; un degré élevé d’éducation et de culture ne suffit plus, la « fortune » est seule devenue incontournable.
La rupture avec le reste du monde est alors devenue totale, au sein d’un monde à la fois virtuel et bien concrètement réel. Il est donc devenu impossible aux membres de cette caste de « voir » le désastre dans lequel la planète est entrée, et dont les membres de cette même caste vont aussi pâtir, … un peu plus tard que les autres (pas toujours).

Tous les visionnaires prédisent que cette situation ne va pas durer en l’état, après avoir constaté que nous sommes déjà « dans le mur ». Aussi quelles, non pas solution car il ne peut plus y avoir de solution de demi-mesure vu l’état de la planète et de nos sociétés, mais sorties sont-elles possibles ?

Sorties envisageables

J’en imagine trois, évoquées de la plus belle à la plus dure, car nous avons trop attendu, malgré les signaux désespérés de quelques – un(e)s, et leur probabilité d’occurrence sera croissante de la première à la dernière citée. Face à une telle agression, il n’est plus temps de tenter de jouer les « gentils bisounours », les demi-mesures, ni même les médiateurs.

La plus harmonieuse sortie : les initiatives éclairées se relient assez pour savoir dépasser leurs différences et mettre en lumière LE ou UN nouveau paradigme de civilisation, basé sur un changement radical de palier de conscience d’un grand nombre ; grand nombre car si les initiatives éclairées (elles sont déjà des millions sur les divers continents) concernent aussi, comme évoqué plus haut, 5 % de la population, il s’agit alors aussi de 350 millions de personnes, avec l’avantage d’êtres au milieu des populations, « comme un poisson dans l’eau ». Alors la « société du spectacle » est séduite, car la mariée est subitement aveuglement assez belle pour « y aller », développe massivement (et aux bonnes heures) les grands traits et exemples choisis de civilisation de l’aube d’une nouvelle Ère, et prends de vitesse les capacités de puissances dominantes à réagir. Il y a bien quelques centaines de maladies subites, accidents d’avion ou de voiture bizarres, attentats violents, mais alors un raz de marée gonfle où mouvement du bas et mouvement du haut se déchainent ensemble et balaient les gouvernances en place. Au mouvement du bas les initiatives quadrillent le terrain car liées dans le « dépassement », une partie des armées retournent leurs crosses, de nouveaux grands chefs émergent de la « masse », etc …Il n’y a même plus à discuter les nouvelles valeurs et pratiques, les anciennes sont tout simplement caduques à l’évidence. Il n’y a rien à négocier. Tout le monde, tous, se met au travail avec ardeur. Cela aura été une rupture douce.

Un nouveau mouvement « non aligné » : la montée en puissance de la mise en évidence des enjeux planétaires amène plusieurs gouvernements émergents à constituer une nouvelle troisième voix, qui décide collectivement de sortir des logiques de spéculation, donc dénoncent le dollar tout autant que le yuan. Du coup, plusieurs pays stoppent net les projets de libre-échange atlantiques et pacifiques, partant ces projets et les autres accords bilatéraux s’effondrent, ainsi que ceux du type ALENA. Les US et la Chine engagent alors des manœuvres militaires ciblées de grande ampleur, puisque leurs monnaies ne permettent plus la couverture de contrôle (les russes ne font pas le poids d’abord au plan démographique). Mais leur dépendance économique à tous les autres pays, fruit de la mondialisation qui se retourne contre eux, les freine considérablement ; et surtout la mise en évidence de leurs responsabilités est telle que dans une majorité de pays les populations se soulèvent, … et leurs armées ne sont pas assez puissantes pour s’imposer partout simultanément.

Le club des pays non alignés prend la main, appuyé par un engagement massif des experts et acteurs expérimentés des mouvements altermondialistes, mais aussi de millions d’acteurs compétents jusque là brimés et humiliés par ceux aux commandes, et qui « en ont marre ». L’Europe seulement alors se libérera de l’emprise US, suivra, et pour le coup se fédéralisera enfin. Les gouvernants des pays non alignés ont compris qu’ils ne peuvent réussir qu’avec l’engagement fondé de leurs populations et de l’opposition interne des « déjà – ex » grandes puissances, d’où une diffusion massive d’information des enjeux planétaires et des responsabilités sur tous les supports médiatiques, appuyé par le lancement d’une campagne massive d’éducation populaire, dans tous les milieux. Les populations jeunes s’investissent naturellement avec enthousiasme, à l’exception d’une minorité de « filles et fils à papa tristes figures ».
L’ONU est dissoute et remplacée par un gouvernement mondial fondé sur la régénération de l’écosystème et des droits universels (déjà écrits depuis 1948 et 2009 améliorés et actualisés).

Il y a largement de quoi donner du travail à tous, … y compris à tous les membres survivants de l’ancienne caste et de leurs serviteurs, tous astreints à vingt-cinq ans (un quart de siècle) de tâches de récupération des désordres générés (sans limitation de peine possible car il importe d’être durablement crédible aux yeux de tous les autres).

Le chaos : il se trouve que plusieurs explosions sociales se répandent dans plusieurs pays, qu’un nouvel accident nucléaire majeur, une épidémie sévère, un événement climatique d’impact planétaire (par exemple un ou deux super-volcans) occurrent quasi simultanément. N’oublions pas que d’une part plusieurs volcans géants attendent pour s’exprimer « d’un moment à l’autre », que d’autre part à bien plus petite échelle en France en 1789 si les révoltés demandaient « du pain » cela résultait en bonne part de la disette provoquée par une éruption en Islande.
Plusieurs pays en profitent pour engager une guerre d’occupation, … car n’oublions pas que les humiliations encaissées depuis deux siècles ne sont toujours pas résorbées malgré les générations. Dans la confusion générale, un ou plusieurs des pays qui détiennent effectivement l’arme nucléaire (au moins huit connus à ce jour) l’utilisent, et alors une guerre internationale plus puissante que les deux précédentes se répands. Des zones entières sont détruites et rendues désertiques. Une fois les cataclysmes passés, la population résiduelle se restructure sur les zones encore habitables, parfois sous terre. Ces nouveaux clans sont contraints de tout réinventer. Des scénarios du type Mad Max ou Postman ne manqueront pas de s’installer. Ne subsisteront parmi les survivants que celles et ceux capables de produire eux-mêmes et de troquer quelque chose d’utile aux autres, redécouvrant les métiers et la coopération. Plusieurs générations seront nécessaires pour retrouver des conditions de vie agréables dans une nouvelle forme de civilisation, si notre planète le permet encore. Car il est encore trop tôt pour même rêver partir ailleurs.

Ces trois scénarios sont radicaux, il ne peut plus en être autrement.

Le premier est évidemment le plus souhaitable mais malheureusement le moins vraisemblable en l’état des systèmes de référence dominants. Le second a ses chances, … et pourrait à terme ouvrir au premier. Si le troisième est le plus vraisemblable, cela tient tout simplement, d’une part à ce que les puissances financières dominantes sont coupées du reste du monde et s’illusionnent dans leur pensée unique sur leur supériorité et leur sécurité, d’autre part à ce que la grande masse de ceux qui croient posséder un petit quelque chose et se distinguer des voisins ne sont pas prêts à y renoncer ou le troquer avec simplicité et jouent aux trois singes (ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire).

En réalité ce qui va très probablement se passer, ce sont plusieurs scénarios en parallèle partiellement entremêlés. Ce qui deviendra alors le plus souhaitable sera d’ouvrir les conditions de la réduction des états de chaos au profit des états « non alignés », puis de ces derniers aux profits des états du futur paradigme le plus heureux de civilisation. Ce « travail » nécessitera la construction, à partir du réel, des rapports de force de dépassement et/ou de contrainte pertinents.

Michel Vallée, Sociologue – 2014

Photo : Illustration du livre de Jamie McGuire « Désastre » – Edition Suma

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