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Vingt propositions pour réindustrialiser la France grâce au numérique – Deuxième partie

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L’AFDEL, Association Française des Editeurs de Logiciels, s’est penchée sur le grave problème de désindustrialisation de la France. Elle a rendu un rapport paru en début d’année 2012, apportant ainsi vingt propositions précises grâce à l’apport de l’économie numérique. Voici la deuxième partie de ce rapport.

3. L’Etat investisseur au service de l’innovation et de la Réindustrialisation

1. Regrouper les initiatives de guichet unique… en un Guichet unique : 

Les compétences pour soutenir les entreprises technologiques dans les Établissements publics et les Agences de l’État existent et sont d’une grande qualité. 

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Néanmoins, elles sont réparties entre plusieurs opérateurs généralistes, au sein desquels les compétences de spécialisation sont souvent diluées. À l’instar de la création du guichet unique « FSI Régions » dans le cadre d’un partenariat avec Oséo, afin de faciliter la vie des PME, ou la création des huit guichets uniques régionaux associant Oseo, UbiFrance et la Coface, les initiatives de regroupement des structures d’accueil doivent se généraliser.

 

Mesure n°7 : Création d’une Agence française de l’innovation, chargée de coordonner les structures d’accueil au niveau régional des organismes de soutien au développement des PME innovantes que sont : Oséo (Prêts), le médiateur du crédit, le FSI (intervention en fonds propres) et CDC entreprises, UbiFrance (Conseil à l’export) et la Coface (aides et assurances à l’export).

Mesure n°8 : Création d’un portail web unique en support de la mesure

2. L ‘Etat investisseur : de l’effet contra-cyclique à la construction d’ETI

Aujourd’hui l’État investisseur joue clairement un rôle contra-cyclique devenu crucial, intervenant dans des secteurs où il y a une défaillance de marché : le capital-risque, le capital-développement, y compris les transmissions d’entreprises de petite taille. De 2008 à 2010, CDC Entreprises a fait passer son allocation aux fonds de 324 millions d’euros à 703 millions, tandis que les banques ont réduit leur participation de 354 millions à 148 millions et les assureurs de 203 millions à 143 millions d’euros. CDC Entreprises revendique en outre que 44 % des entreprises soutenues étaient en phase d’amorçage ou de capitalrisque en 2010, contre seulement 28 % pour l’ensemble des acteurs français du capital-investissement.

Mais l’objectif n° 1 assigné à CDC Entreprises ou au FSI demeure de densifier le nombre d’ETI françaises. Un objectif qui ne peut se satisfaire d’une gouvernance focalisée sur la rentabilité des projets soutenus, et doit s’ancrer dans une réflexion sur les filières et les écosystèmes régionaux. Une réflexion qui a été amorcée par la création de fonds sectoriels ou de partenariats avec les représentants des industries mais qui doit s’amplifier à l’aune d’une analyse fine des segments de  marché et des écosystèmes territoriaux.

Mesure n°9 : Renforcer, au-delà du critère de rentabilité, les critères économiques d’intervention du FSI et de CDC Entreprises, définis en fonction de l’intérêt économique national, exprimé en termes de réindustrialisation, de création d’emplois et de soutien aux écosystèmes industriels régionaux

3. Renforcer l’effet levier de la commande publique

L’enjeu essentiel de la « modernisation » des règles de la commande publique est de privilégier l’utilisation stratégique des marchés publics en tant qu’instrument de politique publique. L’article 26 de la Loi de Modernisation de l’Économie du 4 août 2008 a été introduit pour favoriser les appels d’offres réservés prioritairement à des PME technologiques. À ce jour, le dispositif étant facultatif, il n’est que très peu utilisé.

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Mesure n°10 : Création d’un indicateur de suivi de l’attribution des marchés publics aux PME technologiques, par les administrations centrales et les services déconcentrés.

4. Promouvoir la diffusion des TIC et l’esprit d’entreprise

1. Se former au numérique et le valoriser

Le Rapport Bravo « La Société et l’Économie à l’aune de la révolution numérique – enjeux et perspectives des prochaines décennies (2015–2025) » soulignait l’importance d’éduquer et de former aux TIC tant les citoyens que les salariés dans les entreprises. La diffusion du numérique dans les entreprises est aujourd’hui insuffisante comme le précisait ce rapport et le chantier de la formation aux outils numérique doit être une priorité du prochain quinquennat.

Le principal obstacle à un développement compétitif du numérique est une absence de gouvernance. D’une part les programmes pédagogiques sont conçus et pilotés au niveau national, d’autre part le numérique est traité comme un sujet d’équipement, donc au niveau des collectivités. Il en résulte une pléthore d’actions disparates, redondantes, non optimisées. Toute la France est en projet pilote. Au coeur de cette grave erreur est l’absence d’une vision qui reconnaîtrait que le numérique, c’est le programme. Les pratiques numériques devraient être traitées comme des cours avec des pilotes uniques dont les expériences profiteraient à toutes les académies; les équipements devraient en résulter de manière concertée nationalement selon un plan qui permettrait des économies d’échelle, le contenu pédagogique lié au numérique devrait être fixé en fonction des outils retenus; la formation des enseignants doit être indissociable des plans d’équipement.

Mesure n°11 : Définir un plan de gouvernance pour la réalisation de l’école numérique. Placer le numérique au coeur des programmes pédagogiques, et définir les plans d’équipement et formations en fonction de ces programmes

Mesure n°12 : Création d’une « Qualification numérique universelle » Une meilleure formation aux outils numériques pourrait passer par la création d’une « qualification numérique universelle » pour les étudiants et les demandeurs d’emplois, à mi-chemin entre un « TOE FL IT » et le Certificat Informatique et Internet (C2I) de l’Éducation nationale, qui viserait à évaluer le niveau de connaissance et d’utilisation des outils numériques. Cet enseignement et sa validation pourraient se mettre en place avec le soutien des industriels selon un programme d’e-learning.

2. Ressusciter l’appétence des publics étudiants pour la filière technologique

Le numérique irrigue la société française depuis plus de 30 ans et a bouleversé nos sociétés avec une rapidité  sans précédent. Phénomène technologique, social et économique, le numérique est cependant mal connu du grand public, ne suscite pas assez de vocations et est hétérogène. Les grandes réussites françaises du domaine technologique sont réelles et méritent d’être portées à la connaissance du grand public dans un espace dédié comme c’est le cas pour d’autres domaines d’excellence français1.

Mesure n°13 : Création d’une Cité du Numérique Il pourrait donc être envisagé la création d’un lieu dédié pour expliquer le numérique au grand public par des expositions thématiques (sur la base du patrimoine du musée de l’informatique), un lieu de débats, de conférences dans les domaines économiques, technologiques, sociologiques etc., un lieu de rencontres entre développeurs (conférences développeurs), un lieu de démonstration, un lieu pour susciter des vocations… un lieu fédératif pour l’ensemble des professions du numérique : logiciel, électronique, télécom, équipementiers… Cette « Cité du numérique » serait un lieu central pour promouvoir l’excellence technologique française et constituerait un engagement fort de la part de l’État et des Entreprises du secteur en faveur de l’industrie numérique. Cette Cité serait un projet mené par le ministère de l’Industrie et le ministère de la Culture.

3. Développer la culture entrepreneuriale

La formation des étudiants les amène pour la plupart à privilégier les grands groupes aux PME dans leurs choix de stages, alors que 80 % des salariés français travaillent dans une PME (chiffres CGPME). Ce sont dans les PME que se créent les projets les plus innovants, dans les PME que le monde de l’entreprise présente une réalité «terrain» très forte. La volonté de développer un tissu industriel intermédiaire, à l’image du Mittelstand allemand, doit s’appuyer sur une meilleure connaissance des PME par les étudiants et un rapprochement avec les cursus de formation.

Mesure n°14 : Le stage PME Innovantes obligatoire en master 2 et grandes écoles dans les cursus économiques et d’ingénieur L’AFDEL propose donc la mise en place de « stage PME innovante » obligatoire pour les cursus professionnels universitaires d’économie ou d’ingénieurs et dans les grandes écoles orientées sur ces cursus. Un engagement fort de la part de la Conférence des Grandes Écoles et le Conseil National des Universités, en lien avec les représentants des entreprises, devra être mis en place pour que ces stages soient instaurés.

Suite du rapport 

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