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Les emballages entrent au Musée !

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Jusqu’à fin juin 2013, le Musée des arts et métiers à Paris a accueilli une exposition invitée « Ces emballages qui changent nos vies ! » à l’initiative de l’Institut Français du Design. Pas une opération événementielle, encore moins commerciale, mais un bel hommage à l’histoire des hommes et de leurs innovations ; sur tout ce qu’elles ont de vivant dans leur renouvellement et leur pérennité pour être au plus près des usages depuis 1940 à …demain. Résultat : plus de 150 000 visiteurs !

« On achète avec les yeux » (Jacques Viénot  – Cabinet Technès 1951)

La salle Madame de Genlis du Musée n’en croyait pas ses yeux ! Alors que ses habituelles maquettes se refont une beauté sur plusieurs années au service restauration du Musée, l’espace devenu libre s’encanaillait d’expositions « invitées » dont les thèmes recoupaient toujours – rassurons-nous-  l’esprit XVIIIème de l’Abbé Grégoire. Même si ces expositions étaient temporaires, le Musée continue ainsi à perpétuer l’enrichissement des collections, notamment avec la mission nationale pour la sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain, qui lui a été confiée depuis 2003 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Une exposition ou les solutions innovantes qui ont changé nos vies

institutdesign-expocnam2Au travers de leurs emballages, les marques qui nous entourent ont facilité notre quotidien. Anne-Marie Sargeuil, Présidente du l’Institut Français du Design et Jean Watin-Augouard, Historien des marques, ont réalisé là un véritable écrin aux évolutions de l’emballage de l’après Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. 

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Jean Watin-Augouard explique ; « D’aucuns s’extasient devant une amphore, égyptienne ou romaine ! Pour autant, elle fut, en son temps et aux yeux de ses contemporains, un contenant comme un autre, fabriqué en milliers d’exemplaires. Aussi, nos emballages, nés avec la marque au début du XIXème siècle quand le produit ne fut plus vendu en vrac mais emballé avec le nom du créateur, méritent eux aussi notre admiration. Ils accompagnent la marque dans son destin et sont, comme elle, parfois le fruit du hasard, souvent de la nécessité, toujours du défi ».

Anne-Marie Sargueil : « Sans les découvertes des hommes – scientifiques, artistes, designers,… – nous aurions toujours des amphores et des jarres ! La forme, le poids, l’ouverture facile, la solidité, et aujourd’hui, le compactage et le recyclage, mettent à disposition des produits et des services qui changent nos vies. Cette exposition est le rendez-vous des talents et des savoir-faire, une invitation à toujours plus d’audace créative. »

La marque, le faire-savoir du savoir-faire de l’homme

Le design est un des savoir-faire de l’homme qui participe donc de la perennité de la marque. 

Lors de la première exposition à Villepinte en novembre 2012 déjà imaginée par l’agence Dragon Rouge, un comité scientifique avait aidé à sélectionner les innovations majeures.  Une mise en scène conçue pour un espace de découverte autour de huit décennies d’emballages dans leur contexte socio-historique incluant des dessins rappelant la dimension imaginaire et sensible du métier de designer et bien sûr des produits originaux, souvent exclusifs et devenus introuvables.

A l’origine, le chocolat était vendu en pharmacie (Meunier). L’huile était vendue en fût jusqu’à ce que Georges Lesieur décide que la bouteille d’huile devait être sur la table. Le sirop Teisseire, né en 1955, s’est  inspiré pour sa forme actuelle du bidon des cyclistes, le cintrage étant apparu en 1994 conçu par Didier Cosson. 

En 1892, l’inventeur William Painter dépose aux USA le brevet de la capsule « couronne » (Crown cork) pour conditionner les boissons gazeuses. Un pourcentage important de ces boissons devient impropre à la consommation, voire toxique car contaminées par les bouchons métalliques de l’époque.  Le décapsuleur n’arrivera qu’en 1894, du même inventeur. En 1974, Kronembourg est la première marque française à utiliser la « Crown cork » sur ses bouteilles. Ainsi seront conjurés les risques de contamination.

Plus près de nous, c’est Canderel créée en 1998 qui innove avec le « pocket » Canderel, format réduit à celui d’une carte de crédit, léger, discret, faisant ainsi écho aux ambitions du produit : faciliter la perte de poids.

Sodebo propose des pâtes fraîches dans une « PastaBox », permettant ainsi de transporter et  réchauffer des recettes au micro-ondes, s’adaptant aux modes de vie de plus en plus nomades. Autre exemple : l’astucieux panier-repas « Packacrep » du traiteur breton Ty Lichous. Un emballage qui remplace le sac, garde à température, évite la condensation, mais est surtout pratique (Prix Cervia 2012).

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Sans oublier l’avenir, avec les emballages comestibles « WikiCell Designs ». Exit le plastique !  Vive la coque naturelle et comestible. Imaginé par le Professeur américian d’ingénierie biomédicale d’Harvard, Dave Edwards, et le designer François Azambourg, « WikiCell » peut être comparé à un grain de raisin entouré de sa peau » : enveloppe comestible 100 % biodégradable. Peut-être l’emballage du futur ?…

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« Oui, l’emballage est miroir de son temps et acteur du changement. Il mériterait, comme l’amphore, d’avoir son « Louvre », le « Louvre des marques », celles, les vraies, qui contribuent à écrire l’histoire de la société et de l’humanité« . Jean Watin-Augouard

Musée des arts et métiers, 60 rue Réaumur – 75003 – Paris / Ouvert du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h – Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30 

Le livre de l’exposition est disponible à la librairie du Musée

www.arts-et-metiers.net

institutfranaisdesignA propos de l’Institut Français du Design

Parce que notre cadre de vie, véritable moteur d’évolution, ne cesse de s’améliorer, l’Institut Français du Design favorise les projets qui s’inscrivent durablement dans une démarche de mieux vivre. Parce que le design devient l’objet d’enjeux commerciaux et humains importants, l’Institut Français du Design, en tant que centre d’expertise, oeuvre pour promouvoir l’éthique professionnelle dans une économie de marché.

Depuis 1951, l’Institut Français du Design sélectionne les produits et services qui privilégient le respect de l’utilisateur et de son environnement, le design pour « la Personne, l’Entreprise et la Cité ».

Créé en 1953 par arrêté ministériel et placé sous le patronage du ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, le label Janus consacre les meilleures réalisations en termes de design. Le label Janus, décliné en Janus de l’Industrie, de la Santé, du Commerce, du Service et de la Cité, contribue à promouvoir l’investissement dans le design et sa transformation en avantage concurrentiel. Afin d’illustrer sa démarche, l’Institut Français du Design met en place depuis 5 ans des expositions socio-culturelles : « INOVI, ces marques qui changent nos vies », « Ces emballages qui changent nos vies ! », « HERITAGE, by Janus » (mars 2013, Biennale Internationale Design Saint-Etienne).

Pour favoriser l’innovation par le design, l’Institut Français du Design facilite la mise en relation de différents acteurs – étudiants, designers, entreprises et collectivités – engagés dans la mise en oeuvre de projets communs.

www.institutfrancaisdudesign.fr


aeroplane-ader2À propos du Conservatoire National des arts et métiers

Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), grand établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, est dédié à la formation tout au long de la vie depuis sa fondation par Henri Grégoire en 1794. Placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, il remplit trois missions principales : la formation professionnelle des adultes, la recherche technologique et l’innovation, la diffusion de la culture scientifique et technique. Cette dernière mission est assurée par le Musée des arts et métiers.

Le Musée des arts et métiers, qui est un service du Cnam, a pour mission de conserver et d’accroître le patrimoine national illustrant le progrès des sciences et des techniques et de contribuer au développement de la recherche historique et à la formation culturelle, scientifique et technique. A cette fin, il organise notamment des expositions temporaires, des manifestations pédagogiques et culturelles et assure l’édition de publications diverses.

 

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