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Des réformes ambitieuses peuvent créer un sentier de croissance forte et inclusive, selon l’OCDE

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C’est en agissant de manière déterminée et systématique pour mettre en œuvre un agenda de réformes de vaste portée dans un large éventail de domaines que les gouvernements ont les meilleures chances de stimuler une demande atone, de renouer avec une croissance économique vigoureuse, de créer des emplois et de garantir que les fruits de ces mesures soient largement partagés dans la société, selon la dernière édition de la publication de l’OCDE Objectif croissance.

Dans ce rapport sont évalués et comparés les progrès accomplis en matière de réformes dans différents pays depuis 2013, et identifiées de nouvelles priorités d’action destinées à relancer la croissance tout en la rendant plus inclusive. L’OCDE montre que le rythme des réformes économiques s’est ralenti dans la plupart des économies avancées, après une accélération sensible au cours de la crise économique mondiale. Dans les économies émergentes, en revanche, on observe une montée en régime des réformes.

« Un agenda ambitieux de réformes peut contribuer à stimuler la création d’emplois, à renforcer la productivité et à soutenir la demande, ce qui est crucial pour empêcher que s’enclenche un cercle vicieux suivant lequel une demande atone et un accroissement des inégalités sapent la croissance potentielle et la confiance, risquant d’entraîner une stagnation persistante », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, à l’occasion du lancement du rapport à Istanbul.
« Nous comprenons les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux gouvernements pour faire avancer les réformes, dans un contexte de faible demande, de marges de manœuvre budgétaires limitées et de chômage élevé. Néanmoins, nous voyons toujours les réformes structurelles – combinées avec une politique budgétaire et monétaire efficace – comme faisant partie d’une trilogie essentielle pour stimuler la croissance», a-t-il ajouté.

Objectif croissance 2015 offre une évaluation des effets des réformes structurelles propices à la croissance sur les inégalités de revenus. Le rapport souligne que les économies avancées et émergentes sont encouragées à rendre leur croissance plus inclusive, en levant les obstacles à l’augmentation des taux d’emploi et d’activité dans les groupes sous-représentés tels que les femmes, les jeunes, les personnes peu qualifiées et les seniors.   

« L’application de stratégies de réforme globales peut constituer un des remèdes à la montée des inégalités et aux conséquences sociales persistantes de la crise », a déclaré M. Gurría. « La mise en œuvre de réformes qui améliorent les possibilités d’emploi et le potentiel de rémunération des travailleurs peu qualifiés, aident les jeunes à prendre pied sur le marché du travail et améliorent les perspectives d’emploi des femmes permettra de libérer le potentiel de croissance de nos économies, et de faire en sorte que chacun en bénéficie. » 

Le Secrétaire général de l’OCDE a présenté Objectif croissance avec le Vice-Premier Ministre turc Ali Babaçan, avant la réunion des ministres des Finances du Groupe des Vingt (G20) des 9 et 10 février. Il a indiqué que la mise en œuvre des recommandations propices à l’expansion économique formulées dans le rapport concernant la libéralisation des échanges et de l’investissement, l’investissement dans les compétences des individus, ainsi que la stimulation de l’innovation, renforceraient la croissance tout en soutenant la demande dans les pays de l’OCDE comme dans ceux du G20. Dans cette optique, il est essentiel d’améliorer les réglementations des marchés de produits et du travail, tout en réduisant les obstacles aux investissements et aux échanges internationaux.

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Les analyses d’Objectif croissance constituent le fondement de la contribution plus vaste de l’OCDE au Cadre du G20 pour une croissance forte, durable et équilibrée et pour ses Stratégies Nationales de Croissance. Les recommandations formulées dans cette publication ont contribué à l’élaboration de ces stratégies nationales de croissance approuvées par les chefs d’État et de gouvernement du G20 au cours du Sommet de Brisbane, en novembre 2014. Ces stratégies visent à accroître le produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des pays concernés de 2 % au cours des cinq années à venir. Elles peuvent également contribuer à fournir des indications plus claires sur l’orientation et la pérennité des décisions prises par les pouvoirs publics, ce qui est important pour renforcer la confiance.

« L’expérience de la Grande Récession illustre l’importance critique des réformes structurelles pour rétablir la croissance, là où les politiques budgétaires et monétaires atteignent leurs limites dans la plupart des pays », a déclaré M. Babaçan. « Nous devons comprendre que les politiques macroéconomiques accommodantes ne peuvent pas uniquement et en permanence préserver la croissance. Par conséquent, accélérer les réformes structurelles doit être notre priorité et, de ce fait, les Stratégies de croissance du G20 sont essentielles pour réaliser nos objectifs. Je suis convaincu que le rapport Objectif croissance 2015 sera utile pour de nombreux pays afin qu’ils établissent un agenda de réformes pour une croissance forte, durable et équilibrée. »

Objectif croissance 2015 met en évidence les grandes tendances observées en matière de réformes, ainsi que les domaines dans lesquels il faut aller plus loin :  

  • L’intensité des réformes est demeurée forte, quoiqu’en recul, en Espagne, en Grèce, en Irlande et au Portugal, tandis qu’elle s’est accrue au Japon. Elle reste faible en revanche, et a même diminué, dans la plupart des pays nordiques et du cœur de la zone euro.   
  • Le rythme des réformes s’est accéléré dans la plupart des grandes économies émergentes, en particulier en Chine et au Mexique, les autorités étant conscientes de l’existence de goulets d’étranglement et d’autres contraintes pesant sur la croissance, ainsi que de la nécessité de réduire leur vulnérabilité face aux fluctuations des prix des produits de base et des mouvements de capitaux.
  • La productivité du travail demeure le principal moteur de la croissance à long terme. Dans la zone OCDE, les pays donnent la priorité à l’enseignement et aux politiques actives du marché du travail (PAMT), compte tenu de l’importance que revêtent en tant que sources de croissance complémentaires le capital intellectuel et la main-d’œuvre qualifiée, et de la persistance préoccupante du chômage.

Dans ce rapport sont également examinées les pressions que la croissance économique fait peser sur l’environnement, ainsi que le rôle des réformes structurelles et des politiques environnementales. Des éléments mettant en évidence l’importance d’une conception adéquate des politiques environnementales, ainsi que leur impact sur les gains de productivité, y sont présentés.

Lire la version intégrale du rapport (en anglais)

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