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Osfam - Banques

COP 21: les banques nous racontent des histoires

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Alors que la mode est au discours écologique et COP21-compatible, le discours bancaire n’échappe pas à la tendance : plus vert, encore plus vert, toujours plus vert. Pourtant, à y regarder de près, on observe que les beaux discours ne sont guère suivis d’actes et que les investissements bancaires dans le secteur carbone sont largement dominants.
 
A quelques jours de la COP 21, tout le monde se mobilise. En début de semaine ce fut au tour du Medef de publier un manifeste pour faire bouger les patrons français. Son président, Pierre Gattaz,  a affirmé que «la transition énergétique est la grande filière des trente prochaines années» évoquant même «une immense opportunité pour les entreprises françaises
 

Un discours vert de façade

 
Pourtant, les principales banques françaises, se cachent derrière un « discours vert » de façade pour continuer à investir massivement dans les énergies polluantes. Oubliés les engagements pris à la conférence de Copenhague, en 2009. Business must go on.
C’est un rapport publié le 5 novembre par Oxfam qui soulève le voile de l’hypocrisie. Le titre du document est éloquent : « Banques françaises, quand le vert vire au noir ». Dès les premières pages, les rédacteurs du rapport sonnent le tocsin : « Les grandes banques françaises mais aussi internationales continuent de financer les énergies fossiles dans des proportions bien supérieures et au détriment de leurs soutiens aux énergies renouvelables.
L’étude de leurs soutiens aux énergies fossiles et renouvelables depuis le sommet sur le climat de Copenhague et leur évolution ne montre qu’une chose : les banques françaises et internationales sont loin d’avoir pris le chemin de la transition énergétique. »
 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes 

 
Entre 2009 et 2014, les 25 plus grandes banques françaises ont soutenu les énergies renouvelables à hauteur de 89 milliards d’euros, contre 847 milliards au profit des énergies fossiles, soit 9,5 fois plus.
Depuis 2009, pour chaque euro dégagé au profit des énergies renouvelables, les banques françaises offrent 7 euros aux énergies fossiles. En effet, entre 2009 et 2014, les cinq principales banques françaises ont accordé 18 milliards aux énergies renouvelables contre près de 129 milliards d’euros aux énergies fossiles.
Depuis le dernier grand sommet climatique de Copenhague en 2009, les banques françaises n’ont pas changé de comportement et continuent de privilégier les énergies fossiles.
A ce rythme, les soutiens des banques françaises aux énergies renouvelables ne dépasseront jamais ceux apportés aux énergies fossiles.
 

BNP Paribas, la banque fossile

 
Fait aggravant, la première banque française, BNP Paribas, qui est aussi la banque sponsor de la COP 21  est celle qui investit le plus dans l’économie carbonée. Elle est classée 1ère première banque fossile au niveau français et 5ème au niveau international, avec près de 52 milliards d’euros aux énergies fossiles depuis 2009. BNP Paribas est la banque qui soutient le plus les énergies fossiles par rapport aux énergies renouvelables. Avec 6 milliards d’euros consacrés à ce secteur, elle soutient 9 fois plus les fossiles que les énergies renouvelables.
 
 
 
Depuis de nombreuses années, et plus encore avec la tenue de la COP21 à Paris, les grandes banques françaises soignent leur communication, afin de présenter une image montrant leur prise en considération de l’urgence climatique. Mais derrière le vernis, la réalité est bien moins verte. Entre slogan et réalité des chiffres, le « greenwashing » des banques leur est souvent reproché.
 
Fair Finance France, avec Oxfam France et les Amis de la Terre ont réalisé cette étude « Banques françaises : quand le vert vire au noir » en se reposant sur les analyses de Profundo7, un cabinet d’étude néerlandais indépendant, qui a comparé les soutiens de 75 banques, dont les 25 plus importantes au niveau international, dans les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) et renouvelables (éolienne, solaire et géothermique) de janvier 2004 à décembre 20148
 

Télécharger le rapport 

 
 
 

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