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Les vrais enjeux des startups Deep Tech

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Le développement des startups « DeepTech », dont l’innovation est fondée sur une avancée technologique, scientifique ou d’ingénierie majeure, repose sur une collaboration renforcée avec leur écosystème, mais bien au-delà de leurs besoins en financement. C’est ce qui ressort d’une enquête inédite du Boston Consulting Group et d’Hello Tomorrow.
 
A l’occasion de l’ouverture du « Hello Tomorrow Global Summit » les 13 et 14 octobre au Centquatre à Paris, Hello Tomorrow et le Boston Consulting Group dévoilent une enquête d’envergure mondiale sur les défis auxquels font face les startups « DeepTech » dans leur développement. Ce qu’elle révèle : 95% des startups technologiques souhaitent un partenariat industriel pour se développer mais seule 50% d’entre elles ont réussi à en nouer un. 
 
L’objectif de cette enquête, première brique d’une étude plus vaste sur les dynamiques à l’œuvre au sein de l’écosystème DeepTech (à paraître en fin d’année), est d’identifier les besoins en développement et en collaboration de ces innovateurs, issus, pour nombre d’entre eux, du monde de la recherche. Comment identifier les leviers actionnables permettant d’accélérer la collaboration et les interactions entre les startups avec non seulement les grands groupes mais également avec les autres acteurs de l’écosystème (fonds de capital risque, universités, incubateurs, business angels) ? 

Une enquête mondiale menée auprès de 300 startups 

L’enquête – à laquelle ont participé 300 startups dans le monde issues de divers secteurs et stades de maturité (Early, Mid et Late stage)  – révèle d’une part que les défis des startups dépassent largement les aspects financiers et d’autre part que, si plus de 95% d’entre elles appellent de leurs vœux une collaboration avec une entreprise pour les accompagner dans leurs besoins non financiers, elles ne sont que 50% à avoir développé un partenariat industriel. Ce décalage s’explique notamment par une très grande prudence des startups à l’égard des entreprises éloignées structurellement et culturellement de leurs réalités. L’étude met en lumière l’importance cruciale pour les startups d’interagir avec leur écosystème – entreprises, investisseurs, universités, etc. – pour accélérer leur développement. Une mission que se donne Hello Tomorrow, en partenariat avec le BCG à travers cette enquête pour qui ce décalage ne serait pas la faute des partenaires industriels mais dû à « la trop grande prudence des startups à l’égard des entreprises éloignées structurellement et culturellement de leurs réalités ».

Quatre enseignements majeurs

Au-delà des besoins en capitaux importants, les startups DeepTech font face à deux défis : interrogées sur les principaux défis constituant un frein à leur développement, elles citent en premier lieu les délais de mise sur le marché de leur innovation (27% des répondants). Ceux-ci sont structurellement longs et souvent sous-estimés par plus de la moitié d’entre elles (55%). En second lieu seulement, les startups citent les besoins en capital (pour 25% d’entre elles).  En effet, l’intensité capitalistique des startups DeepTech est largement supérieure à celle des startups non DeepTech avec des besoins en financements en amont plus importants (équipements, infrastructures, technologies…).
 
Enfin, les startups font également part – pour 16% d’entre elles – d’une incertitude forte sur leurs débouchés commerciaux avec une grande difficulté à adapter leur produit ou technologie au marché (plus d’une startup sur deux affirme avoir besoin de davantage d’informations et d’analyses sur l’environnement économique notamment dans la phase de commercialisation).
 
Face à ce constat, plus de 95% des startups interrogées estiment être intéressées par une collaboration avec une entreprise pour les accompagner sur leurs besoins non financiers. La majorité des startups interrogées affirment en effet que ces partenariats leur permettraient de répondre à leurs besoins d’accompagnement lors de la mise sur le marché de leur produit ou technologie en leur donnant un accès direct à des données commerciales, aux réseaux de distribution, en leur permettant d’affiner leur segmentation clients, etc.
 
Cependant, 50% des startups sondées ne bénéficient aujourd’hui d’aucun partenariat industriel avec une entreprise (partenariat souvent limité à une simple collaboration R&D). Deux facteurs expliquent ce décalage. D’abord, peu de plateformes ou d’opportunités de rencontres existent entre startups et entreprises. Ensuite, pour les startups interrogées, la collaboration avec une entreprise est souvent synonyme de perte de contrôle : risque de divergence de vision et d’objectifs, peur de perte d’agilité, etc.
 
En France, malgré l’intérêt fort des startups sondées pour un partenariat avec les entreprises, ces dernières sont faiblement présentes dans l’écosystème français des startups. Les opportunités de rencontre entre startups et entreprises sont notamment plus limitées : seulement 65% des startups françaises arrivent à entrer en contact avec les entreprises (contre 85% pour le reste des répondants dans le monde).

Effacer les frontières entre la recherche et le business

Comment accélérer la transformation des découvertes de laboratoire en produits et services sur le marché pour avoir un vrai impact sur l’industrie et la société ? Plutôt que de créer de nouveaux intermédiaires, le choix d’Hello Tomorrow est d’effacer les frontières existantes entre la recherche et le business.
 
Ces quinze dernières années, les gouvernements ont créé des institutions de transfert de technologies ayant pour rôle de connecter la recherche et le business, avec comme risque l’accumulation des acteurs la création de plus d’interfaces, et donc un parcours complexifié entre la recherche et le marché. Comme l’a suggéré Suzanne Berger (1) dans son rapport, “Reforms in the French Industrial Ecosystem“ (2), il s’agit plutôt de “concentrer les réformes sur la création d’une interface plus large et plus dynamique entre la recherche et la formation universitaire et les entreprises.”
Cette interface aujourd’hui est matérialisée via les startups. 
 
(1)] professeur au MIT et directrice de la MIT International Science and Technology Initiative
(2) Reforms in the French Industrial Ecosystem
 
 
Plus d’informations sur http://www.bcg.fr/
 

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