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santé et innovation

Quand Apple et Facebook se mêlent du planning familial

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Un bébé ou sa carrière ? Voilà le nouveau dilemme auquel les femmes —américaines— vont peut-être devoir faire face. Facebook et Apple viennent en effet de proposer et rembourser la procédure de congélation des ovocytes à leurs employées aux Etats-Unis, dès janvier 2015, afin de préserver leur carrière professionnelle. Google devrait suivre. Sur simple demande, les employées de ces deux entreprises pourront faire appel à cette nouvelle offre de leur couverture médicale professionnelle. Certains crient au scandale, d’autres y voient là une innovation managériale. Nul doute que cela va faire du bruit… Et si nous prenions un peu de recul, si nous replacions cette proposition dans son contexte  ? Et si vous donniez votre avis ? Ce papier va être long mais la question le vaut bien. 

La France avait réservé cette pratique aux cas de «raison médicale» depuis la loi de bioéthique de juillet 2011. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) s’était prononcé en 2012 pour l’autorisation de cette technique de conservation des ovocytes à des fins sociétales et non seulement médicales, afin que des femmes jeunes, non stériles, puissent organiser leur vie comme elles le souhaitent et reporter leur maternité sans être angoissées par leur horloge biologique. C’est exactement ce que Facebook et Apple mettent aujourd’hui en musique.

« Un bébé ou son emploi : de la Démocratie en Amérique à la régression éthique ? »

Valérie Boyer (1) est députée, rapporteuse de la loi Bioéthique 2011 ; elle s’exprime sur ce sujet dans une tribune libre : 

« Facebook et Apple ont annoncé vouloir proposer à leurs employées une compensation financière si elles avaient recours à la congélation d’ovocytes afin de repousser leur maternité dans un but professionnel.
Leurs effectifs étant composés de deux fois plus d’hommes que de femmes, les deux entreprises souhaitent réduire ce déséquilibre, en incitant les femmes à mettre sur « pause » leur horloge biologique.
Ces deux entreprises, se mêlent donc de l’intimité de leurs salariés et de la « reproduction ». Nous assistons à une véritable OPA de ces firmes importantes, sur la vie privée des femmes, dans ce qu’elle a de plus intime. Aux Etats-Unis, le choix d’avoir un enfant, de donner la vie, ne peut être ainsi soumis à la volonté de l’entreprise. (…)

Aujourd’hui, ces deux géants de la Silicon Valley, proposent de congeler des ovocytes, demain ils proposeront les mères porteuses ? Ces entreprises veulent que les femmes passent plus de temps à travailler, qu’elles soient davantage productives, sans être dérangées par une famille.

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La liberté réside dans le fait de permettre aux femmes de conjuguer carrière et grossesse. De ne pas considérer la grossesse ou la maternité comme un handicap ou une maladie et ouvrir ainsi la voie à une forme de discrimination à l’embauche.
Jusque-là, c’est la société qui s’adaptait à la grossesse des femmes mais avec cette proposition c’est l’entreprise qui décide qui pourra conduire sa grossesse.
Une telle prise de position soulève également un véritable problème concernant notre conception de la médecine. S’il n’y a plus de problème médical, peut-on parler encore de médecine ? Doit-on bafouer nos principes éthiques au profit d’une fausse « égalité » ou encore sous prétexte que d’autres pays acceptent la conservation d’ovocytes dans le cadre de la convenance ? La congélation d’ovocytes par « convenance » présente un autre problème, elle est une véritable incitation aux grossesses tardives, alors qu’être enceinte après 40 ans, naturellement ou assistée médicalement, présente des risques non négligeables, largement plus importants après 45 ans.

Je suis pour le progrès médical, pour la préservation de la richesse du patrimoine mais le corps doit rester inaliénable ! J’ai pleinement confiance en nos médecins et à leur éthique ! Comme l’avait écrit Rabelais « Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme ». Autoriser, en France, la congélation d’ovocytes par « convenance » aboutirait à la légalisation de la GPA, ouvrant ainsi la voie à la marchandisation du corps sans que nous en connaissions les limites.

La manière dont une femme est traitée dans un Etat, permet souvent de mesurer le degré de civilisation d’une société. Dans les pays où domine la Charia, les femmes sont souvent tuées, torturées ou même vendues comme esclaves. Dans certains pays en développement comme l’Inde, elles sont dans des « fermes » et servent de mères porteuses. Aujourd’hui, dans les pays dominés par un capitalisme non maîtrisé, nous les considérons, bien trop souvent encore, comme un sexe inférieur ou des ventres à louer.

La France est un des rares Etat dont la loi bioéthique est rigoureuse, notamment depuis les deux lois du 29 juillet 1994 et grâce à l’existence du Comité National d’Ethique. En effet, notre pays, en 1983, a été le premier Etat à créer un Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé. Sa vocation est de soulever les enjeux des avancées de la connaissance scientifique dans le domaine du vivant et de susciter une réflexion de la part de la société. Don d’organes, mais aussi Gestation Pour Autrui, vente de gamètes – et autres technologies médicales permettant de repousser les limites du Vivant. L’ensemble de ces sujets devrait être envisagé dans une triple perspective : médicale, économique et éthique. La marchandisation du corps relève de notre humanité profonde.(…)

La congélation d’ovocytes en France n’a qu’un but thérapeutique. En effet, elle a été conçue pour les femmes dont la fertilité se trouve compromise par un traitement aux effets stérilisants. Aujourd’hui, une patiente rendue infertile à la suite d’un traitement anti-cancéreux peut garder l’espoir d’avoir un jour un enfant grâce à la congélation préalable de ses ovocytes. Nous pouvons être fiers aujourd’hui d’une telle avancée ! Ne la compromettons pas avec des apprentis sorciers et continuons de nous opposer à ceux, qui veulent nous faire croire qu’avant 35 ans, une femme doit obligatoirement choisir entre sa réussite professionnelle et sa vie de famille ! »  
(1) Valérie Boyer est Députée des Boûches du Rhône, Maire des 11ème et 12ème arrondissements de Marseille, Secrétaire de l’Assemblée nationale

« Homo oeconomicus diabolicus ! » 

La congélation d’ovocytes (cellules sexuelles qui évoluent en ovules) créée en 1986 n’a perdu son statut de méthode expérimentale qu’en 2012 outre-Atlantique. A la base réservée à des raisons médicales telle qu’un cancer du sein qui peut empêcher une grossesse par la suite, cette pratique est maintenant de plus en plus banalisée. Le corps médical craint qu’avec ce genre de nouvelles mesures, la congélation des ovules devienne une mode.

« C’est le type même de technologie qui offre a priori l’assurance d’une liberté supplémentaire pour les femmes et pour chaque femme (à l’instar, pense-t-on peut-être, de l’IVG : un enfant si je veux et quand je veux…)… et, en fait, c’est tout l’inverse !
En effet, la possibilité ouverte deviendra… une obligation pour toutes ! Pour toutes celles qui non seulement souhaiteront un parcours professionnel maîtrisé, mais aussi pour toutes celles… qui auront peur de perdre leur emploi si elles refusent de rentrer dans ce qui deviendra peu à peu la Norme imposée par tout employeur ! » déclare Jean-Paul Karsenty, chercheur hors classe au CNRS.

« Ce ne sont pas des philanthropes » 

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Aux yeux de Françoise Kourilsky, Coach, conférencière et auteure de deux livres sur l’accomplissement personnel, l’initiative de Facebook et Apple est toute sauf désintéressée : « Ils misent clairement sur les ressources de la gent féminine dans leur business ! »  Ce qui n’est, de son point de vue, pas une mauvaise nouvelle non plus. Les femmes ont montré depuis longtemps les bienfaits qu’elles apportent aux différents conseils d’administration dont elles font partie.

70 % des 98 000 employés d’Apple dans le monde sont des hommes, le chiffre grimpant à 80 % pour les postes techniques. Le constat est similaire chez Facebook, mais la proportion de «techies» mâles augmente à 85 %. Il est évident que ces entreprises sont loin de la parité !

La proposition de ces entreprises pour mettre de côté les grossesses de leurs employées semble promettre aux femmes de ne décaler leur projet personnel que de quelques années. Sauf que lorsque, plus âgées, leurs ovules ne mèneront pas au bébé tant attendu pour diverses raisons de non-garantie absolue des résultats (2), il sera trop tard. Facebook et Apple auront profité du talent et du travail de leurs employées ; quant aux femmes, ne regretteront-elles pas de s’être résignées ? A quel moment de leur vie vont-elles décongeler leurs ovules ? Est-ce à la retraite ? Ou après quelques années de travail quand leurs patrons décideront de les remplacer par des plus jeunes et de les mettre au placard ?  

Proposer aux femmes de congeler leurs ovules pour privilégier leur carrière laisse penser que travail et maternité ne peuvent pas coexister. Dans une société où l’égalité hommes-femmes est loin d’être acquise, est-ce un nouveau pas en arrière ?

C’est une initiative moderne, précurseur  mais aussi coûteuse, rappelle Dominique Druon, dirigeante d’Aliath. En effet, la congélation n’est pas à la portée de toutes les bourses qui le souhaiteraient. Aux États-Unis, la congélation coûte en moyenne entre 10 000 et 20 000 dollars pour chaque congélation et 500 dollars de frais annuels de conservation.  

(2) 70 à 80% des femmes finissent par accoucher après une fécondation in vitro avec leurs ovocytes mais ça laisse 20 à 30% de patientes qui diront adieu à leur rêve d’enfanter. De plus, ces statistiques sont valables uniquement si la congélation se fait dans des conditions optimales. C’est-à-dire, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), entre 25 ans 35 ans. Après cet âge, les résultats sont nettement en baisse. A  40 ans, par exemple, la femme  n’a plus que  5 à 10% de chances de grossesse avec cette technique. Et même si vos ovules sont congelés avant 35 ans, il est encore possible que les médecins refusent la fécondation in vitro si vous êtes atteinte de diabète ou que vous avez une santé fragile. Chez la femme, la qualité des ovocytes est ce qui chute en premier, à partir de 35 ans. La dégradation de la qualité de l’utérus intervient plus tard. C’est pourquoi il y a des femmes qui ont pu porter les bébés des autres à 50 ou 60 ans. En pratique, on n’est jamais sûr à 100% que cela donnera lieu à une naissance. Plus on avance en âge, plus les grossesses sont difficiles et plus le risque de complications lors de l’accouchement augmente.

La fin d’un tabou ?

« Et si cette mesure (validée depuis 2012 par l’American Society of Reproductive Medicine) était tout simplement la pilule de notre époque ? demande Jessica Bennett, chroniqueuse au New York Times. Celle qui permettrait de briser un dernier tabou, un dernier carcan biologique », en l’occurrence l’inégalité des hommes et des femmes devant les opportunités de carrière.

Dans Le Figaro.fr, une étude de la revue Fertility and Sterility, reprise par les médias américains, révèle qu’une majorité des femmes interrogées ayant ainsi pu mettre sur pause leur horloge biologique éprouvent depuis un sentiment de «responsabilisation», véritable assurance psychologique vue comme un puissant facteur «égalisateur» sur le marché de l’emploi.
Le philosophe et théologien Bertrand Vergely (3)  déclare : « Jusqu’ici, une femme pouvait ne pas être engagée car on supposait qu’elle allait devoir partir, s’occuper de ses enfants et qu’on ne pourrait ainsi pas compter sur elle. Cette mesure peut donc permettre à ces femmes d’outrepasser cette discrimination : l’entreprise lutte contre son propre sexisme, et cette mesure est en cela un réel progrès. »

Manipulation de la vie ?

Mais il complète : « D’un autre côté, sous prétexte de respecter la femme en tant que personne, on ne respecte peut-être pas suffisamment l’être humain en tant que personne. A partir du moment où vous congelez des ovules, du sperme, et engagez un processus de procréation artificialisée, vous manipulez l’être humain. En cela, la procréation devient technique, impersonnelle, hors du corps des parents. De plus, Google, par exemple, Facebook ou Apple se servent en réalité de cette proposition pour gagner de l’argent : les femmes deviennent encore plus corvéables, déchargées du souci de la maternité, et peuvent en cela se consacrer corps et âme à l’entreprise. Le plus frappant, c’est que ce gain de productivité, caché sous une enveloppe féministe, donne une excellente image à l’entreprise… »

Pour Laurent Alexandre, spécialiste du transhumanisme : « la congélation d’ovocytes est une étape vers le choix des « meilleurs embryons », qui devrait être possible dans une dizaine d’années ». Allons-nous vers l’avancée de l’idéologie transhumaniste, ce courant de pensée estimant que la science doit permettre d’améliorer les capacités humaines ? 
« C’est une illustration concrète de la banalisation de la fécondation in vitro, qui est appelée à devenir le mode principal de fécondation. La congélation d’ovocytes est un pas de plus vers la sélection d’embryons, vers laquelle on se dirige aujourd’hui à toute vitesse. Pour y parvenir, il faudra bien passer par la fécondation in vitro. Dans la deuxième moitié de ce siècle, il sera vu comme incongru d’avoir une fécondation qui ne soit pas in vitro. Cela semblera aussi bizarre que d’accoucher à domicile sans péridurale.
On voit bien les différents champs d’extension de la fécondation in vitro : au départ la stérilité, puis l’homosexualité, puis le diagnostic embryonnaire dans les cas de maladies rares, le stockage des ovocytes pour des raisons de confort, et après viendra la généralisation du séquençage et du choix des embryons à des fins « eugénistes 2.0 ». On assiste à un continuum dans la banalisation de la fécondation in vitro. La technologie ultime sera l’utérus artificiel, mais elle n’arrivera qu’après 2050.« 

« Quand votre embryon est stocké, cela vous donne la possibilité de faire de la sélection dans le futur. Ce n’est qu’une étape intermédiaire, car l’étape d’après sera de fabriquer des ovules à partir de cellules iPS (cellules souches pluripotentes induites, capables de fabriquer des cellules de tout type), une technologie qui est déjà expérimentée chez l’animal et qui sera au point chez l’humain à partir de 2020-2025. Le stockage n’est en fait qu’une technologie intermédiaire, comme l’a été le Minitel par rapport à Internet. L’étape finale sera de fabriquer des ovocytes en grand nombre à partir de cellules de peau, et comme on a un nombre illimité de spermatozoïdes en face, de séquencer un nombre élevé d’embryons pour choisir le meilleur d’entre eux – « meilleur » étant bien sûr tout-à-fait subjectif. »

Intrusion dans la vie privée ?

Valérie Rozée, chercheuse à l’Ined (Institut national d’études démographiques), spécialiste des questions de genre et de reproduction, déclare dans une interview à l’Express.fr : « On n’a pas l’habitude de voir des entreprises rembourser ce qu’on peut appeler des « frais de convenance ». Est-ce vraiment une convenance, ou au contraire un véritable moyen d’améliorer les relations de genre au travail ? » 

En un mot, « de quoi j’me mêle ? ». Que veut dire cette emprise du Capital sur le privé ?

Même si la Sécurité sociale française accuse un trou abyssal, notre système de santé créé en 1945 met l’essentiel de la population à l’abri et place la France comme le pays ayant le meilleur système au monde (mais pas le plus efficace), contrairement aux Etats unis classés à la 46ème place.
Aux Etats-Unis, quand nous entendons parler de réformer le système de santé, c’est parce que le nombre de personnes n’ayant pas d’assurance-maladie ne cesse de croître (60 % des américains disposent d’une assurance privée) et la qualité des soins est très inégale. ll n’y a pas de système obligatoire qui couvre toute la population. C’est la logique d’un système libéral organisé autour d’une industrie d’assurances privées, financées sur la base de primes actuarielles.
Le système Medicare existe néanmoins, ressemblant à l’assurance-maladie en France, sauf qu’il y a des forfaits à régler avant d’être remboursé et que le ticket modérateur est plus élevé qu’en France.
Il existe aussi les Health Maintenance Organisations (« organisations d’entretien de la santé »). Ce sont des centres de santé où les malades vont directement consulter. 70 % des HMO, appelées aujourd’hui « managed care organizations », sont privées à but lucratif. Les Etats-Unis sont le seul pays qui ait un secteur aussi important de fournisseurs de soins cotés en Bourse. 

Le recours au privé illustre bien l’orientation néolibérale des dirigeants : plus de place au privé, au libre marché. Il faut comprimer les dépenses publiques et sauvegarder la croissance économique pour les mieux nantis…
Y a-t-il menace sérieuse des valeurs et de la volonté des gens en un système de santé équitable pour tous ?

Jacques Testart, pionnier des méthodes de procréation assistée, «père scientifique» du premier bébé-éprouvette français déclare dans le Figaro.fr qu’ « Il n’est pas innocent que des entreprises comme Apple ou Facebook, porteuses d’une idéologie, initient ce mouvement. N’oublions pas que Google finance les recherches sur le transhumanisme. En France, cela nous paraît un peu fou mais aux États-Unis, cela représente des investissements énormes. Facebook est une multinationale qui s’adresse aux amis et aux amis d’amis… Les idées se répandent très vite et se nivellent. »

La ministre Marisol Touraine s’exprimait mercredi sur Europe 1, préoccupée d’entendre que « c’est un projet porté par des entreprises ». « Le débat est un débat médical, éthique, ça n’est certainement pas un débat pour directeurs de ressources humaines », a-t-elle averti.  

Alors, qu’en penser ?

Est-ce que tout cela ne traduirait pas un symptôme de la temporalité humaine ? La durée de vie augmente sans cesse depuis ces dernières décennies, le temps de nos vies quotidiennes se rétrécit à l’instant, au temps réel, à l’immédiat ; or, le temps du corps humain dans sa fonction essentielle au regard de l’espèce, la reproduction, est inchangé.

Les curseurs de nos différentes temporalités évoluent, le curseur de la temporalité féminine reste quant à lui inchangé.
Autrefois, une femme était épouse et mère. Depuis la fin du XXe siècle, elle a conquis la maîtrise de sa fécondité et son indépendance économique. 
Néanmoins, la maternité est et restera son état de nature. Va-t-elle pouvoir désormais sécuriser sa fertilité et retarder l’âge de la grossesse pour se donner quelques années de plus afin de stabiliser une vie professionnelle et construire une vie personnelle pour accueillir un enfant dans les meilleurs conditions ? Comme le pense, Françoise Kourilsky,(3) « ma conviction est qu’il nous faut aujourd’hui prendre conscience que rien n’est jamais trop tard, ni trop tôt. Il faut plutôt savoir se sentir prêt, et ne plus s’emprisonner dans des conventions de timing ». 

Qu’en pensez-vous ?

(3) Françoise Kourilsky est Docteur en psychologie, diplomée de Sciences Po ; elle a développé dans sa thèse de doctorat une approche originale qui s’applique à la communication managériale, la conduite du changement, la négociation et la gestion des conflits.

 

– Livre « Deviens qui tu es : La philosophie grecque à l’épreuve du quotidien » de Bertrand Vergely (Ed. Albin Michel, 2014).
– Article « Vices et vertus du système de santé américain »Le monde.fr
– Livre « Faire des enfants demain » de Jacques Testart – (Ed. Seuil 2014)
– Article : « Facebook, Apple, les ovocytes congelés et le « progrès » au service du profit », de Natacha Polopny

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