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Une agriculture en mouvement : vers l’agrotech

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Comme vous le savez c’est actuellement le Salon de l’agriculture et le SIMA (machines agricoles) – L’occasion de vérifier si selon la thématique du Salon 2015 l’agriculture est bien en mouvement. Une agriculture en mouvement pour mieux manger…pour préserver la planète…tout en innovant ! dixit le claim. 
Et en matière d’innovation, il me semble pertinent de faire une synthèse des innovation technologiques vachement sympas.

Drones, applications, logiciels, robots’ culteurs – Data’farmer…l’agriculture se transforme de plus en plus à la pointe de la technologie. Partout dans le monde y compris en France, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers la technologie pour optimiser les ressources de leur exploitation, réaliser des économies et faire face aux défis environnementaux et technologiques.

Parmi les technologies «drônement » bien, les agridrones au service d’une agriculture intensive raisonnée 

Le pionnier Airinov propose un système clé en main, drone et capteur, développé spécifiquement pour l’agriculture. Le drone agricole Airinov permet aux agriculteurs de réaliser des cartographies précises de leur exploitation et ainsi de mieux connaître ses besoins en azote ou la quantité de biomasse.
Sur la seule saison 2013-2014, ce sont près de 2000 agriculteurs qui ont souscrit à la prestation Airinov “préconisations azote Grandes Cultures”. L’azote est une substance nutritive importante pour la croissance des plantes. Le drone embarque l’agroSensor, un capteur conçu par Airinov en partenariat avec l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA). Ce capteur permet de réaliser des cartographies d’indicateurs agronomiques utiles aux agriculteurs.

L’agriculteur Jean-Baptiste Bruggeman a testé le drone et témoignait de son expérience dans un article d’Infohightechen juillet dernier : « Les préconisations très précises qui me sont fournies par Airinov sont d’une réactivité et d’une rapidité qui ne sont atteintes par aucun autre outil d’aide à la décision. Ceci me permet de connaître les apports nécessaires sur mes parcelles entre 24 et 72 heures après le passage du drone et m’aide à apporter l’azote au moment le plus opportun ….j’ai remarqué une nette augmentation de rendement et de qualité, ainsi qu’un plus faible reliquat azoté après moisson aux différents endroits des parcelles modulées ».


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Actuellement au Salon du machinisme agricole, le SIMA du 22 au 26 février, quatre entités françaises, Airbus Defence & Space, Delta Drone, Arvalis l’institut du végétal et CETIOM (Centre technique des oléagineux), font la promotion d’une nouvelle option basée sur l’usage de drones. Le service sera à priori disponible pour la prochaine campagne des semis 2015/2016. Actuellement Farmstar s’appuie sur des images prises à partir de satellites et d’avion combinées à des modèles agronomiques, pour aider plus de 14000 agriculteurs à apporter la bonne quantité d’engrais en tout point de leurs champs de blé, d’orge, de colza, de triticale…

Autre grande révolution-innovation : la Robotique agricole 

En février 2014, une étude de marché publiée par Wintergreen Research a estimé à 817 millions de dollars le marché mondial de la robotique agricole en 2013. Selon ce cabinet, ce chiffre pourrait être multiplié par vingt d’ici 10 ans, atteignant les 16,3 milliards de dollars d’ici 2023. En réalité, il est probable que ce marché se développe de manière encore plus importante, notamment à cause des immenses besoins que pourrait satisfaire la robotique agricole dans les pays émergents.

Déjà à l’étranger les robots font leur entrée à la ferme – « le robot est dans le pré »

Après des décennies d’expérimentation et de tâtonnements, les robots ont enfin fait leur entrée à la ferme. En Australie par exemple, l’Université de Sydney a développé un étonnant robot, baptisé LadyBird. Cette machine totalement autonome fonctionne grâce à l’énergie solaire et circule dans les rangées de plantations pour surveiller et analyser les plants. Ce robot a déjà passé avec succès de nombreux tests réalisés dans des champs de légumes mais se contente de surveiller la « bonne santé » des cultures et plantations. Grâce à ses nombreux capteurs, senseurs et caméras, il détecte rapidement d’éventuelles anomalies (présence de mauvaises herbes, animaux nuisibles, croissance trop faible) et avertit l’exploitant agricole qui peut ainsi prendre immédiatement les mesures appropriées.

Mais les chercheurs australiens ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et travaillent déjà au développement d’autres types de robots agricoles, capables non seulement de surveiller les cultures mais également de récolter ou de désherber sans intervention humaine.
Ce type de machine est d’ailleurs déjà utilisé dans les vignes, avec le robot VitiRover, un étonnant petit véhicule à quatre roues chargé de tondre la végétation autour des ceps de vigne.

Pour être encore plus efficaces, ces robots agricoles sont de plus en plus souvent assistés par des drones qui permettent d’obtenir des vues aériennes très précises des cultures et de détecter pratiquement en temps réel les nombreux types de problèmes susceptibles d’affecter ou de diminuer la productivité agricole.

Robots fertilisateurs avec assistant drones

Ces nouveaux robots agricoles commencent également à être utilisés dans la fertilisation et permettent de réduire de manière très sensible l’utilisation de produits chimiques. Aux États-Unis, les producteurs de maïs du Middle-West commencent ainsi à utiliser un nouveau type de robot spécialement conçu pour fertiliser les champs de maïs et mis au point dans le cadre d’un projet de recherche de l’Université Carnegie Mellon.

Le Robot d’élevage

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Les robots sont également en train de totalement transformer le secteur de l’élevage. Christophe et François Seynaeve, éleveurs depuis 25 ans à Serques, dans le Pas-de-Calais, utilisent depuis le début de l’année un nouveau mode de traite très sophistiqué qui a littéralement transformé le métier et la vie de ces agriculteurs. Dans cette exploitation high-tech qui compte une soixantaine de bêtes, chaque vache est munie d’un collier électronique communicant qui permet au robot de la reconnaître et de lui délivrer la quantité exacte de concentré et de nutriments dont elle a la besoin. Pendant que ses vaches s’alimentent, le robot nettoie le pis puis quatre trayons à guidage laser viennent se positionner sur les mamelles de la vache. Ce robot obéit à un logiciel spécifique qui autorise une traite au minimum deux fois par jour, tout en limitant à quatre le nombre de traites journalières. Selon ces éleveurs, l’utilisation de ce robot a totalement transformé leur métier et malgré son coût de 140 000 € (plus 20 000 € par an de coûts d’exportation) il va s’imposer rapidement dans le secteur de l’élevage en raison des gains de productivité qu’il permet mais également parce qu’il améliore considérablement l’intérêt de la profession et la qualité de vie des exploitants.

Robotique, informatique et électronique permettent également des progrès décisifs en matière de sécurité et de confort de travail pour les agriculteurs

A l’Irstea, Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, on prépare déjà les robots agricoles autonomes et intelligents de demain avec le programme « Safe Platoon ». Il s’agit d’un convoi de cinq petits véhicules, commandé par le tracteur de tête qui est chargé de préparer et d’assurer la récolte.

Autre projet prometteur : le « Baudet-Rob », qui permet le transport de sacs et de récoltes en terrain difficile et se pilote à partir d’une tablette ou d’un smartphone.
Ce système robotique, qui devrait rapidement s’imposer en viniculture et en arboriculture, réduit les risques d’accident et remplacera dans quelques années l’homme pour l’exécution des tâches pénibles ou dangereuses. En outre, ces systèmes robotique autonomes et modulaires, en « convoi » permettent de démultiplier la force et l’intelligence humaines puisqu’une seule personne peut commander plusieurs machines. Aujourd’hui, on estime que les trois quarts des nouvelles installations agricoles intègrent des technologies numériques et de la robotique mais, avant la fin de la décennie, cette robotique autonome sera partout présente dans les exploitations agricoles.

Au Japon les robots apprennent à cueillir les fruits et ramènent leur fraises ! Pour exemple, Shibuya Seiki, une entreprise japonaise située à Matsuyama et spécialisée dans les systèmes automatisés de tri fruitier, a présenté un robot récolteur de fraises, capable de ne choisir que les fruits mûrs.


Muni de trois caméras, ce robot sait repérer les fraises rouges et les saisir à l’aide d’un bras équipé d’un coupe-tige. Grâce à un logiciel spécifique, il peut évaluer la maturité d’une fraise à partir de sa couleur, après l’avoir analysée avec ses caméras. Il sait également évaluer la distance qui le sépare du fruit et couper la tige au bon endroit avant de le récupérer dans un récipient. Capable de travailler de nuit, ce robot pourrait récolter la majorité de la production de fraises pendant que les agriculteurs se reposent. Ce robot-cueilleur est commercialisé en 2014, au prix de 38.000 euros, un investissement qui pourrait s’avérer rentable, compte tenu de la main d’œuvre nécessaire à la cueillette des fraises (Source : cnet.com).

Et pour conclure, voir cet article qui explicite trois modèles de fermes du futur : 3 Futuristic Farm Bots (and 3 We’d Like to See).

A cela vous devrez également ajouter les biotechnologies pour l’alimentation de demain, les fermes marines (innovation du trefonds des mers) et l’agriculture urbaine (fermes verticales),… Vous pourrez ainsi vous dire que, oui, le « bonheur est dans le pré » !

Maryline Passini, Fondatrice et directrice agence de prospective Proâme

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