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route solaire

La voie « Royal » vers la transition énergétique

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Comme Ségolène Royal s’y était engagée le 26 juillet 2016, les travaux de la première route solaire française ont commencé ce 24 octobre 2016. Ce nouveau concept d’usage de l’énergie solaire permet d’utiliser un espace emprunté aussi bien par les transports, voitures, vélos, piétons, en laissant disponibles d’autres lieux qui pourront être valorisés différemment. Ce projet vise à réaliser une route capable de capter l’énergie solaire grâce à un revêtement routier photovoltaïque et à produire ainsi de l’électricité localement.
 
Après le projet bio-bitume Algoroute, à base de micro-algues, en Pays de la Loire, ou encore les stations de recharge à l’énergie solaire sur les routes corses, la première dalle photovoltaïque « Wattway » vient d’être posée sur une route française, dans l’Orne, à Tourouvre-au-Perche, montrant ainsi la voie à tous les pays ayant la volonté d’entrer concrètement dans l’ère de la transition énergétique pour la croissance verte. Une innovation permettant à l’industrie routière, actuellement entièrement dépendante du pétrole, de rompre avec les vieux modèles et de déployer un axe majeur pour faire évoluer notre modèle de société alliant progrès économique, écologique et humain.
 
« C’est une utopie qui devient réalité, une première mondiale ! » a déclaré ce 24 octobre la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal.
 
 
« Il n’y a aucune autre réalisation à cette échelle sur la planète. C’est une première mondiale » a également confié Jean-Charles Broizat, directeur de Wattway (Colas) à l’Usine nouvelle.com. » Après cinq années de recherche en laboratoire avec l’Ines, nous sommes entrés dans la phase de test de cette technologie Wattway sur le plan des usages. Cette phase de test comprend la réalisation en deux ans d’une centaine de « chantiers » de 50 à 100 mètres carrés, dont un chantier en Vendée (50 m2), et ceux de Marseille (100 m2), de Georgie aux Etats-Unis (100 m2) et de l’Alberta au Canada (100 m2). »

Un laboratoire à ciel ouvert

La route sera construite sur une longueur d’environ 1 km et une largeur de 2 mètres. Une première étape de chantier ayant pour but d’évaluer la technologie proposée, notamment en ce qui concerne son efficacité énergétique et sa tenue dans le temps :  il doit permettre de vérifier et d’évaluer les procédures techniques de construction d’une route solaire en grandeur nature, ainsi que d’évaluer sur trois ans le comportement de la route sous un trafic moyen de poids lourds jusqu’à 45 tonnes. Il vise aussi à vérifier les procédures d’une telle construction à grande échelle. La mise en service devrait se faire avant Noël. Avec plus d’un million de kilomètres de routes en France, le potentiel est illimité.
 
Le concept de revêtement routier photovoltaïque a été mis au point par la société Wattway, division du groupe Colas – spécialiste des infrastructures de transport – et l’Institut national de l’énergie solaire (Ines).
Au total, 2 800 m2 de dalles photovoltaïques recouvriront la chaussée de la route départementale n°5, sur laquelle circulent environ 2 000 véhicules par jour. Dalles qui comprennent des cellules photovoltaïques enrobées dans un substrat multicouche, recouvert d’un vernis de résine et de granulats de verre recyclé et raccordées au réseau d’Enedis (ex-ERDF). Selon ses développeurs, les dalles peuvent servir à alimenter en électricité le mobilier urbain, à recharger des bornes pour véhicules électriques, mais aussi à alimenter des bâtiments, des commerces, des entreprises. Elles pourraient également desservir des habitations situées dans des zones isolées, non raccordées au réseau électrique, et permettrait d’éclairer une ville de 5 000 habitants avec une production attendue de 17 963 kwh par jour (selon les données de l’ADEME).

Privilégier les circuits courts

Le site de Tourouvre -au-Perche ne doit rien au hasard : y est installé le fabricant de dalles photovoltaïques SNA, Scop spécialisée dans le pressage de disques optiques (CD, DVD, CD Rom) et qui avait décidé en 2008 de se diversifier dans le photovoltaïque. Entreprise qui était en redressement judiciaire : ce projet a ainsi permis de sauver 77 salariés !
« C’est un symbole de ce qu’on appelle les circuits courts, a expliqué Ségolène Royal. J’ai voulu cette proximité de la route par rapport à l’entreprise car nous entrons dans une phase d’expérimentation. Si jamais des travaux d’ajustement sont nécessaires, SNA sera juste à côté. Elle pourra aussi faire des tests de résistance ou de productivité. »
 
La fin du chantier est prévue le 10 décembre. 
 

 

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