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Le bio valeur refuge et croissance à deux chiffres

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Il y a trente ans naissait Biocoop, l’un des premiers acteurs de l’économie bio. Aujourd’hui, le groupement annonce une nouvelle progression à deux chiffres de ses résultats et le renouvellement de ses engagements « politiques » en faveur de l’agriculture biologique et de la consommation responsable.
 
« Biocoop n’est ni une ONG, ni une entreprise strictement commerciale, mais un mélange des deux », a expliqué à l’AFP Patrick Marguerie, directeur de la communication du groupement.
Fondée en 1986 en tant qu’association, Biocoop a pris le statut de société anonyme coopérative en 2002, et rassemble aujourd’hui à la fois une société à vocation commerciale (le réseau de 383 magasins sociétaires) et douze groupements d’agriculteurs, soit 2.000 exploitations et 6.000 producteurs locaux.
 
« Ce qui est atypique, c’est qu’on a mis pour diriger l’entreprise des acteurs a priori divergents : des commerçants et des producteurs » mais qui ont pour point commun des engagements clairs autour de la promotion de l’agriculture biologique et de la consommation responsable, a commenté Claude Gruffat, président de Biocoop SA. Et selon lui, ce mélange hybride fait partie intégrante du succès de l’enseigne. En 2015, le réseau de magasin a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 768 millions d’euros, en hausse de 16,9% (+10% à magasins constants).
 
Biocoop se revendique comme « le premier acteur bio en France », avec une part de marché de 16% et de 50% sur le secteur des chaines spécialisées. En 2014, Biocoop avait déjà vu son activité croître de 13,4% (+9% à magasins constant). Le groupement profite notamment du succès grandissant auprès des consommateurs du bio, qui a enregistré l’an dernier une croissance de 10% et représente désormais un chiffre d’affaires global de 5,5 milliards d’euros dans l’Hexagone.

« Ne pas passer au commerce-roi »

En parallèle, le nombre de surfaces agricoles bio a connu « une envolée » en 2015, avec plus de 200 000 hectares supplémentaires, dans un contexte de crise agricole « où le modèle agricole productiviste arrive peut-être en fin de cycle », a expliqué M. Gruffat.
 
Alors que la France a longtemps été « un peu à la traîne, on constate que le bio fait aujourd’hui figure de valeur refuge, aussi bien pour les consommateurs qui veulent manger plus sainement après les crises alimentaires des dernières années, que pour les producteurs », se félicite le dirigeant.
 
Biocoop a également profité de la hausse de la fréquentation de ses magasins, et de son expansion. Le groupement a ouvert 33 nouveaux points de vente l’an dernier, et prévoit d’en inaugurer au moins 40 autres cette année. « Renforcer notre maillage territorial traduit notre volonté d’être un acteur de proximité, et n’est pas là pour faire davantage de profit », explique Gilles Piquet-Pellorce, directeur général de Biocoop. « La finalité n’est pas toujours plus de magasins, c’est le projet politique », a-t-il ajouté, précisant que « le premier métier de Biocoop c’est d’être constructeur de filières ».
 
Pour cela, la société coopérative s’appuie sur les recettes de ses groupements et magasins mais également sur une autonomie financière. En 2015, ses fonds propres ont ainsi progressé de 22%, à 32 millions d’euros, et son bénéfice net a augmenté de 33%, à 4,4 millions d’euros.
 
« On a longtemps été considéré comme des gens bizarres, voire sectaires, mais on est aussi une entreprise solide financièrement », fait valoir M. Gruffat. « Grâce à cela, on a la possibilité de ne jamais trahir nos valeurs fondatrices et de ne pas passer au commerce roi », explique le dirigeant. « D’ailleurs dans ma lettre de mission en tant que dirigeant, j’ai l’obligation de ne pas faire trop de bénéfice » comptable, car « créer de la valeur pour créer de la valeur n’a pas de sens, les bénéfices sont donc redistribués et investis » dans nos métiers, explique-t-il.
 
Pour 2016, le groupement affiche sa confiance, après avoir déjà enregistré une progression de son activité de 25% sur les premiers mois. Il compte également poursuivre ses engagements militants avec le renforcement de « Defibio », son initiative destinée à soutenir financièrement les producteurs et les conversions en bio.
Le 21 mai, il lancera la deuxième édition de la « Journée des biotonomes », destinée à « sensibiliser les consommateurs à de nouvelles façons de consommer », et qui cette année aura pour thème « le commerce équitable, local et de proximité ».
 
 

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