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commerce et e-commerce

Coup de gueule pour sauver le commerce

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Le commerce par internet – e-commerce – avec les possibilités qu’il offre de faire son shopping partout et tout le temps, révolutionne le commerce traditionnel. Celui-ci doit se réinventer pour ne pas sombrer. Or, la décision de la Cour de cassation de ne pas autoriser le travail de nuit et du dimanche qui permettraient aux commerces physiques de se maintenir vient de tomber. Certaines voix s’insurgent sur le manque de souplesse et d’une décision « d’un autre âge » qui ne tiendrait pas compte de la réalité économique.

La 11ème édition du salon e-commerce porte de Versailles vient de fermer ses portes : 30 000 visiteurs et plus de 500 sociétés présentes (dont 13 % internationales) (Source : ecommerceparis.com)  consacrant ainsi l’essor et l’engouement pour ce nouveau mode de comportement d’achat.

La France se situe à la 10ème place du e-commerce international, derrière la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Italie, le Royaume-uni, le Canada, l’Espagne, les USA et le Danemark. Et devant l’Allemagne, le Japon et l’Australie (chiffres eMarketer 2014).
Le chiffre d’affaires de l’e-commerce en France a bondi de 10,5% au second trimestre de l’année, à 13,3 milliards d’euros, selon la Fevad. Autrement dit, le secteur réalise en un trimestre ce qu’il parvenait à atteindre en une année en 2006 (11,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année). Résultat, les acteurs sont de plus en plus nombreux a vouloir se positionner : le nombre de sites marchands a progressé de 15% sur un an, à 147 200 sites et la FEVAD estime qu’ils seront environ 10 000 de plus à la fin de l’année 2014.

La fréquence des achats en ligne s’intensifie (+7% sur un trimestre glissant) pour un montant moyen dépensé de 488 euros sur les trois mois. Les ventes sur l’Internet mobile se sont quant à elle envolées de 52% (Source : Frenchweb – 25 sept 2014).  L’e-Commerce est donc un marché aux perspectives de croissance importantes, en évolution perpétuelle. Voici venu le temps des cybermarchands…

« Le commerce en ligne se développe au détriment du commerce traditionnel » confessait sur France info le chroniqeur Vincent Giret, lundi 22 septembre, face aux géants du e-commerce qui se développent tous azimuts.  Le e-commerce continue donc à grignoter des parts face au commerce traditionnel.

Où en est le commerce traditionnel à ce jour ? 

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Rappelons-nous : le commerce pourrait dater de la préhistoire, il y a 150 000 ans, lorsque l’échange de biens a commencé. Au début du commerce de détail, tous les produits étaient généralement récupérés derrière le comptoir du magasin à l’endroit où les clients attendaient qu’un « assistant » aille récupérer les produits commandés. Jusqu’aux années 1950, les détaillants se trouvaient essentiellement dans les coins de rue, proches de leurs clients. Au début des années 50, les détaillants ont ouvert des supermarchés où les clients ont pu se servir seuls. Puis durant les années 1960, les hypermarchés, avec une  plus grande surface de vente, sont apparus en Europe (en 1963 s’ouvrait le premier Carrefour de Sainte Geneviève des Bois).

Les nouvelles technologies s’ancrent de plus en plus dans nos vies et ont un impact direct sur notre façon de consommer. Grace à tous les outils qui l’entourent, le consommateur est plus informé qu’avant et devient donc plus exigeant. Face à cette sur-information, certains magasins ont pris conscience de ce phénomène et ont donc métamorphosé leurs commerces pour permettre aux clients de profiter des avantages du digital tout en étant dans le magasin. Le client peut utiliser son smartphone pour se connecter mais l’expérience est différente lorsque la marque fournit elle-même les outils nécessaires car, dans ce cas, le consommateur reste continuellement baigné dans son atmosphère. Le magasin connecté permet de créer un lien solide entre l’online et l’offline et ainsi de résoudre une des plus grandes problématiques des commerçants.
Ces technologies permettent non seulement de rassurer le client en lui fournissant toutes les informations nécessaires sur le lieu d’achat, mais également de créer une atmosphère de marque qui ajoutera une certaine proximité avec le commerce. Cela allie les avantages de l’e-commerce et du magasin et peut devenir le commerce de demain en effaçant cette frontière entre les deux. 

Et les pouvoirs publics face à la réalité économique ?

Mais en attendant que tous les commerces physiques prennent cette voix, certains ont décidé de changer leurs habitudes. A l’image de la chaîne de parfumerie Sephora qui, au vu d’un trafic exceptionnel sur les Champs-Elysées, le magasin réaliserait près de 20% de son chiffre d’affaires après 21h00. D’où la décision de proposer un travail de nuit fondé sur le volontariat et où les salariés bénéficieraient d’une rémunération majorée.

Or, la Cour de cassation a confirmé l’interdiction du travail de nuit pour le magasin des Champs-Elysées de Sephora. Dans son arrêt daté du 24 septembre, la juridiction estime « que le travail de nuit ne peut pas être le mode d’organisation normal au sein d’une entreprise », selon le Code du travail et que le recours au travail nocturne « n’est pas inhérent à l’activité » de parfumeur.

C’est l’occasion pour le Président du Club des Entrepreneurs, fondateur du groupe Didaxis et membre de Croissance Plus, Guillaume Cairou, de pousser un coup de gueule « pour en finir avec la mystique entrepreneuriale et l’ouverture des commerces en soirée et le dimanche. »
Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs s’insurge contre cette décision « qui repose sur des textes archaïques et déconnectés de la réalité du terrain vécue par les entrepreneurs Français »Il prend acte mais appelle le législateur à se saisir sans délai de cette question pour en régler définitivement le régime : 

« Il faut libérer le travail en soirée et le dimanche. Il faut libérer l’emploi. Aucun pays dans le monde ne se pose cette question délirante de savoir quand et comment l’Etat doit empêcher les salariés de travailler alors qu’ils sont volontaires et sont mieux payés » tranche ainsi Guillaume Cairou.

Pour lui, « nous devons desserrer les freins à la croissance. Cela passe avant tout par l’étau qui enserre et dégrade l’emploi dans notre pays. Il en va du travail le dimanche comme du travail en soirée. Mener une politique de croissance, c’est réintroduire le bon sens. C’est donc permettre à tout ce qui le souhaite ou que cela fait vivre mieux, de travailler quand ils le souhaitent. Ce n’est qu’ainsi que nous redonnerons du pouvoir d’achat à nos salariés et que nos entreprises créeront durablement de l’emploi ».

« A t on oublié que c’est le travail qui permet d’assurer l’avenir de nos retraites ? A t on oublié que c’est le travail qui fait l’emploi ? A t on oublié que c’est l’emploi qui fait la croissance ? A t on oublié que c’est le travail qui fait le pouvoir d’achat ? N’est-il pas temps de tirer les leçons de 40 années d’échec en la matière ? » s’interroge, exaspéré, Guillaume Cairou.

« Les mesures qui empêchent le travail le dimanche et en soirée entravent l’emploi, la croissance et le pouvoir d’achat. Le Code du travail est censé protéger l’emploi, en l’espèce, il le détruit. Je préfère qu’on permette à chacun de travailler le dimanche et en soirée s’il le souhaite plutôt qu’on finance des files de chômeurs et qu’on alimente un drame social dont nous n’arrivons pas à sortir alors que nous le pouvons ! » lance Guillaume Cairou.

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« Il faut sans délai libérer le travail le dimanche et en soirée. Qui peut prétendre, à moins d’être d’une mauvaise foi absolue, à l’heure du commerce sur Internet que notre Code du travail n’est pas définitivement désuet ? Qui peut comprendre que sur la plus belle avenue de France, une enseigne de sport soit autorisée à travailler, mais pas l’enseigne voisine de parfums ? » affirme, indigné, Guillaume Cairou.

« L’entrepreneuriat n’est pas un loup pour le salarié ! Ayons le courage de faire les réformes qui s’imposent et que les Français attendent désespérément et approuvent. » selon lui.

Le Premier ministre Manuel Vals a confirmé le souhait du gouvernement d’aller vers plus de souplesse dans les zones touristiques, afin que les règles encadrant le travail de nuit et du dimanche soient amenées à évoluer (Source : Reuters). A suivre.

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