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Comment s’informent les Français ?

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« Comment vous informez vous ? » : C’est la question que Médiamétrie a posée à plus de 3000 Français début 2016* dans le cadre de l’enquête Actu 24/7. La première vague de l’enquête avait été réalisée fin 2013. Les Français se montrent toujours « accros » à l’information et fidèles aux médias traditionnels (Radio, TV, Presse). Mais les réseaux sociaux sont un point d’entrée vers l’information qui progresse.
 *Etude réalisée dans le contexte d’une actualité post-attentats.
 
Vivre coupé du bruit du monde ? Ce n’est en aucun cas une pratique répandue. Au contraire, 98 % des 18 ans et plus déclarent consulter l’actualité dont 90 % quotidiennement ; et même plusieurs fois par jour pour près des deux tiers d’entre eux (63%). Ils ne sont que 2 % à ne jamais le faire, dont la moitié parce que « cela ne les intéresse pas ».
Réalisée du 27 janvier au 16 février 2016, auprès d’un échantillon de 3.105 individus représentatif des individus de plus de 18 ans, l’étude pluri-médias Actu24/7 confirme un appétit toujours vif pour l’actualité.
 
Entre 2013 et 2016, les habitudes sont restées assez stables, tant dans les moments privilégiés pour s’informer – le matin entre 6h et 9h et le soir entre 18h et 21h et en semaine davantage que le week-end -, que dans l’utilisation des médias traditionnels pour s’informer. Fait nouveau : l’étude 2016 met en lumière une progression significative de l’usage des moyens d’information numériques.
 
Ainsi, 38 % de la population – contre 34 % en 2013 – déclarent accéder à l’information depuis internet en passant soit par :
– Les pages d’actualité sur le web (à partir des portails web) ;
– Les pure players de l’information en ligne (Slate, Rue89, Mediapart, Huffington Post…) ;
– Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Youtube, Google, Instagram… )
 
Ces canaux d’information sont majoritairement utilisés par les 18-24 ans (77%) et de de manière croissante par les CSP+ (49%).
« Avec 17% des individus qui déclarent s’informer par ce biais, contre 12% en 2013, le canal des réseaux sociaux prend de l’importance. Chez les 18-24 ans, il est même l’un des 3 moyens les plus utilisés, cité par 63 % des répondants, presque à égalité avec les chaînes d’information en continu (64 %), bien qu’encore loin derrière les journaux télévisés (84%) » commente Jamila Yahia-Messaoud, Directrice du département Comportement Média et Ad’hoc de Médiamétrie.
Le premier réseau cité par 83% des utilisateurs des réseaux sociaux est Facebook, devant Twitter (35 %) ou YouTube (32%). 51% des 18 ans et + qui consultent les réseaux sociaux pour s’informer en consultent au moins deux.
 

Un fil d’info personnalisé

Les réseaux sociaux répondent à deux attentes essentielles : l’immédiateté et la sélectivité d’informations pertinentes pour l’utilisateur. Pour la moitié d’entre eux, « la mise à jour rapide des informations » est évoquée comme une raison de passer par les réseaux sociaux pour s’informer. Mais le premier levier, cité par 51 % des 18 ans et plus qui consultent les réseaux sociaux, c’est leur capacité à proposer des contenus personnalisés, à centraliser et permettre de choisir les informations qui les intéressent.
 
Les réseaux sociaux délivrent un « fil d’info personnalisé », une information adaptée aux préférences de l’utilisateur, qu’elle soit « poussée par les proches, l’entourage ou par le réseau lui-même » grâce aux algorithmes qui ont appris à connaître l’utilisateur, détaille Jamila Yahia-Messaoud.
 
Ce phénomène fait écho à la part croissante des individus se déclarant sélectifs, ne s’intéressant qu’à certains sujets : ce groupe rassemble 22 % des individus en 2016, soit 4 points de plus qu’en 2013.
D’ailleurs, si l’intérêt pour l’information est largement partagé dans la population et que certaines thématiques intéressent plus que d’autres (notamment les sujets santé/sciences, l’actualité internationale ou la culture), les préférences sont plus ou moins marquées selon le profil des individus : les seniors aiment l’actualité locale ; les jeunes, les sujets autour des nouvelles technologies.

Complémentaires aux médias traditionnels

Pour autant, ce moyen d’accès à l’information est perçu comme complémentaire des médias traditionnels, sans les remplacer. La première activité des individus qui s’informent sur les réseaux sociaux consiste à « lire des articles partagés par ses amis » (84 %), articles souvent issus de pages de médias traditionnels. De plus, 51 % s’informent sur les réseaux sociaux en suivant la page d’un média traditionnel.
 
Consulter les réseaux sociaux n’est pas pour autant s’en satisfaire. Alors que la palme de la satisfaction en termes d’information revient aux radios généralistes (notées 7,4 /10), suivies de la presse quotidienne nationale, des chaînes d’information en continu…, les réseaux sociaux arrivent en queue de peloton, avec une note de satisfaction de 6,6, qui n’a pas progressé depuis 2013, contrairement à celles des radios généralistes de la presse quotidienne ou des journaux télévisés. Même chez les 18-24 ans qui en sont les plus gros utilisateurs, ils recueillent une note de satisfaction inférieure à celles des radios, de la PQN ou des chaînes d’information en continu.
 
Perçus comme des fils d’information en temps réel, des médias innovants, les réseaux sociaux ne proposent cependant pas de recul sur les événements, ni la capacité à les analyser, d’après les personnes interrogées.
Or deux des critères de satisfaction les plus importants concernant les moyens d’information sont de fournir une information bien détaillée et analysée ainsi que de permettre de prendre du recul sur celle-ci. Comme en 2013, on attend des moyens d’information qu’ils apportent en premier lieu des enquêtes et des analyses d’experts. Ainsi, le journal télévisé reste une valeur sûre, utilisé par 80 % de la population pour s’informer. 64 % des jeunes de 18 à 24 ans déclarent s’informer via le JT, ce qui ne signifie pas un suivi régulier mais démontre qu’il reste un moyen incontournable pour eux. Les chaînes d’information en continu gagnent du terrain.
 
La limite des réseaux sociaux pour s’informer est particulièrement sensible en cas d’événements marquants, définis comme inattendus ou importants.
Ces circonstances modifient les habitudes de consultation de l’information, avec une intensification de l’usage des chaînes d’information en continu (qui passent de 52 % de la population qui les consultent en temps normal à 59 % lors d’un événement marquant). Cette progression se fait au détriment des autres médias, notamment des réseaux sociaux (17 % de consultation en temps normal, 16% en cas d’événements marquants). Un signe que même si un réseau social comme Facebook est entré de plain-pied dans le circuit de l’information sur l’événement, en lançant notamment le « Safety Check » lors des attentats de Paris, les réseaux sociaux restent loin derrière les chaînes d’information quand surgit une actualité forte – bien que plus utilisés qu’en 2013 (16% en 2016 vs.12% en 2013) – qui suscite une attente d’approfondissement des faits et de suivi en direct.
Source : Isabelle Repiton – Mediametrie 29/11/2016
 
 

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