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Vache

Voici comment la science va rendre les vaches obsolètes

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Depuis que l’homme a inventé l’élevage, il utilise la vache pour se nourrir, s’habiller et même pour se soigner. Ce mammifère nous fournit viande, lait, cuir et même des médicaments dont nous avons besoin. Le problème, dans ces temps où l’on mesure tout ce qui impacte l’environnement, c’est que la vache coûte cher : une baignoire d’eau par jour pour s’abreuver, des pâturages pour ruminer, des tonnes de méthane envoyées dans l’atmosphère, sans compter les questions que posent son abattage et sa distribution.
Mais bientôt, nous pourrions ne plus avoir besoin des vaches. La science est en effet en mesure de remplacer ses principaux apports par des substituts composés de cellules bovines, de levures, de bactéries et d’adjuvants synthétiques. Appétissant.
 

La viande

Depuis qu’un chercheur, Mark Post, eut découvert en 2013 le moyen de fabriquer un steak in vitro, de nombreuses sociétés se sont lancées dans la fabrication de viande artificielle. On peut aujourd’hui fabriquer un hamburger à l’aide d’une imprimante 3D. Certes il faudra débourser 325 000 $ pour un steak ; mais c’est normal, c’est un prototype.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la demande mondiale en viande va doubler dans les 40 prochaines années. « Compte tenu de l’augmentation de la population et de la dégradation de l’environnement, des substituts de viande sont nécessaires », avance Zhi-chang Sun, du Collège des sciences de l’alimentation et de l’ingénierie, de l’université de Lanzhou, en Chine. Et la plupart des experts s’accordent à dire que la viande de culture est une alternative plausible à l’élevage conventionnel.

LIRE DANS UP : Finie la corvée des courses, le steak s’imprime en 3D !

Le cuir

Des sociétés parmi lesquelles l’américaine Meadow fait figure de pionnière se sont lancées dans le créneau de la fabrication de cuir. Du cuir sans avoir besoin de tuer un animal. Voilà qui devrait plaire aux adeptes du vegan. Le principe est de cultiver des cellules bovines, prélevées par biopsie sur des animaux vivants, sur des feuilles de collagène. On obtient alors du cuir plus vrai que nature, qui peut être ensuite tanné et taillé pour fabriquer vêtements et accessoires.
 

Le collagène

Le collagène est une protéine fibreuse qui possède la particularité d’accrocher entre elles les cellules dans les organes ou les tissus afin de favoriser la cicatrisation. Mais le collagène animal présente souvent des risques de rejet. Un laboratoire de la Rice University  est arrivé à produire du collagène synthétique, le KOD, offrant les mêmes caractéristiques que le collagène animal.
 

Le cartilage

Des biologistes suédois de l’université de Umea sont parvenus à fabriquer du cartilage à partir de cellules bovines mises en culture. Ce produit pourra être utilisé dans la chirurgie réparatrice des articulations ou pour traiter des cas d’ostéoarthrite. Selon les médecins, le tissu obtenu par culture des cellules bovines est analogue au tissu normalement présent dans les articulations humaines.
 

Le lait

Une société de bioingénierie, Muufri, a réussi à fabriquer du lait, bien plus appétissant que les substituts à base d’amande ou de soja. Le principe consiste à synthétiser ex nihilo des gènes de protéines de lait, reproduisant la séquence de gènes bovins. Ensuite introduits dans des levures, ces gènes permettraient de produire les protéines en incubateurs. On ajoute à ces protéines des matières grasses d’origine végétale, modifiées au niveau moléculaire pour mimer les acides gras laitiers, et quelques minéraux, notamment un peu de calcium, du sucre, et voilà le lait prêt à boire ! Pour obtenir du fromage, il suffit de faire fermenter la mixture. Les promoteurs de cette innovation assurent que leur produit possède les mêmes qualités nutritionnelles et de texture que le lait de vache.
 

L’insuline

L’insuline de vache est traditionnellement employé pour les diabétiques mais il cause parfois des réactions allergiques. Des chercheurs du MIT sont parvenus à synthétiser une nouvelle forme d’insuline qui reste dans le sang et s’active seulement quand un certain niveau de sucre est atteint.
 
Certes, on peut s’interroger sur ces manipulations et acrobaties biosynthétiques. On peut légitimement pousser un beurk de dégoût devant un steak ou un verre de lait synthétiques. Mais n’est-ce pas au fond un moyen pour lutter contre la faim dans le monde et une issue pour nourrir ces milliards d’humains qui croissent sur tous les continents ? Peut-être aussi est-ce un moyen de laisser les vaches dans leurs verts pâturages et de ne les élever que pour une noble cause : celle d’une alimentation à échelle humaine, respectueuse et durable.
 
 
Source : Popular Science May/June 2016

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