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biotechnologies

L‘emballage de demain sera … vivant et comestible

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Il pousse en même temps que les légumes, en utilisant les bactéries naturellement présentes dans les plantations pour créer un cocon naturel autour des aliments. Son nom ? Scoby ! Un emballage 100 % biodégradable qui pousse en même temps que l’aliment qu’il protège, et est donc… vivant. L’alternative aux emballages polluants ?
 
Créer un emballage 100% biodégradable, qui grandirait en même temps que l’aliment qu’il protège est une idée de Roza Janusz, jeune designer fraîchement diplômée de l’école de Form à Poznan en Pologne.
SCOBY est l’acronyme en anglais de Symbiotic Culture of Bacteria and Yest, soit colonies symbiotiques de bactéries et de levures. Ce terme générique désigne les symbiotes de bactéries et de levures.
Composée de bactéries naturellement présentes dans les plantations et de levure, la membrane Scoby se nourrit des déchets agricoles, issus de la fermentation des sucres présents dans ces déchets. Cette action produit un liquide, qui est plus connu sous le nom de kombucha.
Elle est cultivée dans des conteneurs peu profonds, et fermente ensuite dans une pièce à la température de 25 degrés. Une fois disposée dans des moules pour qu’elle se fixe, Scoby agit comme une barrière naturelle contre l’oxygène, principal acteur de la décomposition d’un aliment. Un film très fin apparait alors à sa surface. C’est ce film, qui une fois séché, servira d’emballage naturel aux aliments.
Ces bactéries saines font de Scoby un allié pour l’organisme et pour la terre. Puisque fabriquée exclusivement avec des matières organiques, cette membrane peut être consommée après utilisation ou bien compostée.
 
 
Cet « emballage », agissant comme une seconde peau, permet de prolonger la durabilité de vie d’un fruit ou d’un légume, qui pourront directement pousser au sein de cet emballage en servant d’engrais naturel.
 
“Tout était très expérimental. Je suis revenue à la ferme et j’ai regardé les agriculteurs travailler et j’ai essayé de combiner cela avec mon expérience en design industriel. Les plantes en croissance et SCOBY se sont complétés. J’ai utilisé les déchets des agriculteurs et eux ont utilisé les miens”, explique la créatrice sur son site.        
     
Scoby se veut une alternative aux emballages alimentaires industriels, généralement composés de plastique. Pensée pour pouvoir conserver les aliments secs ou semi-secs comme la salade ou encore les graines, Scoby a pour objectif de prolonger la durée de consommation d’un produit sans le détériorer.
 
 
Autre avantage de Scoby : il protège le légume pendant sa croissance, comme un véritable cocon protecteur. Le processus, similaire à la pousse des oignons, réside en la superposition de couches, comme pour protéger ce qui se trouve à l’intérieur et aider au bon développement de la plante. Une couche naturelle qui s’avère être une excellente alternative pour protéger les cultures des pesticides et autres produits chimiques. Roza Janusz explique que Scoby peut être utilisée par l’agriculteur pour la production d’emballages mais aussi en nutriment, qui en raison de son pH acide et de ses composés minéraux peut s’apparenter à un engrais naturel efficace.
 
 
Avec cette innovation, Roza Janusz se pose beaucoup de questions : Est-il possible de coopérer avec la nature, pour ses bienfaits ? Le monde du design et le monde des exploitants agricoles peuvent-ils collaborer ? Sera-t-il possible d’envisager une fabrication industrielle ?
Elle espère néanmoins mettre fin aux emballages plastiques à usage unique qui polluent la planète. Car environ la moitié de tous les plastiques solides produits annuellement sont utilisés une seule fois avant d’être jetés à la poubelle. C’est 150 millions de tonnes gaspillées.
Les États membres de l’UE ont approuvé mardi 22 mai de nouvelles mesures sur le recyclage des déchets afin que le taux de recyclage des déchets d’emballage atteigne 70 % d’ici 2030, et la Commission européenne a proposé ce lundi 28 mai l’interdiction des « dix produits en plastique à usage unique les plus présents sur les plages et dans les mers européennes », avec la précision que la liste de ces produits a été établie car des solutions durables et alternatives au plastique « sont facilement disponibles et peu coûteuses »… 
 
 
 

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